Ces dernières semaines, Eric Ciotti ne donne jamais un entretien sans évoquer le Danemark. Mercredi 24 mai, le président du parti Les Républicains (LR) est d’ailleurs attendu à Copenhague pour observer sur place l’une des politiques les plus restrictives d’Europe (menée par un gouvernement social-démocrate) en matière d’immigration. Ce déplacement prolonge l’offensive de la droite sur cette thématique, commencée trois jours plus tôt dans le Journal du dimanche (JDD), avec une série de mesures radicales dévoilées par le député des Alpes-Maritimes en compagnie du patron du groupe LR à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix, et son homologue au Sénat, Bruno Retailleau.
Le mot d’ordre est facile à retenir : « Mettre un coup d’arrêt à l’immigration de masse. » Depuis, la droite semble serrer les rangs derrière ses chefs. « Il s’agit d’une rupture dans la politique migratoire, quelque chose qui n’a jamais été dit par un parti de gouvernement depuis trente ans », salue Pierre-Henri Dumont, un des spécialistes du sujet chez LR, au micro de BFM-TV. Deux semaines plus tôt, le député du Pas-de-Calais et son ami et collègue du Lot, Aurélien Pradié, plaidaient pourtant dans une tribune au JDD pour un référendum d’initiative partagée sur le sujet. La forme change, mais le fond reste le même.
Les deux propositions de lois (PPL) – une constitutionnelle, l’autre ordinaire – que Les Républicains doivent déposer cette semaine tiennent de contre-projet à la loi immigration que prépare le gouvernement, devenue une arlésienne. « La majorité hésite depuis des mois, elle avance, retire, remet ce texte, observe la secrétaire générale de LR, Annie Genevard. On propose au gouvernement un projet sérieux, solide et complet et on lui dit : “vous voulez agir sur l’immigration : on vous donne un modus operandi.” »
« Ils s’étaient dispersés façon puzzle »
Réforme de la Constitution permettant à la France de sortir des traités européens, possibilité d’organiser un référendum sur le sujet, rétablissement du délit de séjour clandestin… En proposant plusieurs mesures radicales en matière migratoire, Les Républicains assument le risque de braquer l’aile gauche de la majorité et de limiter leurs chances de faire voter ces deux PPL.
Mais l’essentiel est ailleurs : en fait, avec cette offensive sur un de ses thèmes chers, la droite cherche à se requinquer après des mois passés à se déchirer sur la réforme des retraites. Car, au sein du parti, le sujet de l’immigration est bien moins clivant et permet de rassembler des troupes divisées, tout en étant à l’initiative. Une démarche « à usage interne et externe », analyse Hervé Marseille, le président du groupe centriste au Sénat (allié à LR). « Cela leur permet de se retrouver, parce qu’ils s’étaient dispersés façon puzzle, en plus d’établir une ligne de front avec le gouvernement. »
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