Boris Johnson démissionne du Parlement britannique et évoque « une chasse aux sorcières

Boris Johnson démissionne du Parlement britannique et évoque « une chasse aux sorcières
Boris Johnson démissionne du Parlement britannique et évoque « une chasse aux sorcières

Boris Johnson à Londres, le 27 novembre 2021. Boris Johnson à Londres, le 27 novembre 2021.

Tremblement de terre politique au Royaume-Uni : l’ancien premier ministre Boris Johnson, l’homme du Brexit, un des dirigeants les plus charismatiques, a annoncé rageusement, vendredi 9 juin, qu’il quittait son poste de député avec « effet immédiat ». Dans sa lettre de démission, il a accusé la commission parlementaire sur le « partygate » – les fêtes à Downing Street durant la pandémie – d’avoir fomenté sa perte.

Il se dit « stupéfait » de constater qu’elle « est déterminée à utiliser ses poursuites contre moi pour me chasser du Parlement ». La commission, qui a bouclé son rapport et l’a communiquée à M. Johnson il y a quelques jours, devait déterminer si l’ex-premier ministre mentait aux élus quand, encore en poste entre la fin 2021 et la mi-2022, il prétendait que « toutes les règles avaient été suivies » à Downing Street durant la pandémie de Covid-19.

Le dirigeant a toujours assuré avoir agi « avec sincérité » quand il participait à des pots de départ ou à des fêtes d’anniversaire, sans savoir qu’il violait des règles que son gouvernement avait lui-même édictées.

« Je n’ai pas menti, et je crois qu’au fond d’eux, les membres de la commission le savent. Mais ils ont délibérément choisi d’ignorer la vérité car (…) leur but depuis le début est de me déclarer coupable. (…) C’est la définition même d’un tribunal fantoche », enchaîne Boris Johnson. Et comme si ses propos n’étaient pas assez toxiques, comme s’il voulait lancer une grenade dégoupillée par-dessus son épaule en partant, il enchaîne : « Je ne suis pas le seul à penser qu’il y a une chasse aux sorcières en cours, pour se venger du Brexit et finalement renverser le résultat du référendum de 2016 ».

Accents trumpiens

Avec des accents trumpiens, Boris Johnson prend la posture de la victime et rend par ailleurs Rishi Sunak, l’actuel locataire de Downing Street, directement responsable des déboires des conservateurs dans les sondages – oubliant au passage de signaler sa responsabilité, et celle, évidente, de Liz Truss, éphémère première ministre tory à l’automne 2022.

« Nous devons montrer comment nous tirons le meilleur parti du Brexit. (…) Pourquoi avons-nous si passivement abandonné la perspective d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis ? », demande-t-il encore, au lendemain de la visite de M. Sunak à Washington, au cours de laquelle la possibilité de ce traité commercial a effectivement été enterrée. Mais ce dernier était un fantasme des Brexiters : il était irréaliste.

Ce que M. Johnson ne dit pas dans sa colérique missive, c’est que la commission d’enquête est à majorité conservatrice – donc pas opposée à lui pour des raisons politiques. Et que les conclusions auxquelles elle est probablement arrivée le concernant – il a menti au Parlement sur le « partygate » –, une fois rendues publiques, auraient provoqué un vote à la Chambre des communes sur sa suspension temporaire en tant que député.

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