Le temps se gâte pour les investisseurs. La belle dynamique des deux derniers mois s’est enrayée en Bourse. La première semaine d’août a été la pire à Wall Street depuis les frayeurs bancaires du mois de mars. L’Europe boursière est également à la peine. A la Bourse de Paris, le CAC 40 a déjà cédé 1,3 % en août. L’Euro Stoxx 50 a chuté quant à lui de 2,5 %.
En plein coeur de l’été, le mois d’août est généralement peu propice aux envolées boursières. Beaucoup d’investisseurs ont levé le pied. Ils sont moins présents devant leurs écrans, il y a donc peu de volumes et davantage de volatilité. Sur les dix dernières années, août est ainsi le mois où la volatilité augmente le plus en moyenne, et l’un des pires (derrière décembre et septembre) en termes de performance.
Scénario « boucle d’or » dans les cours
Certes, la saison des résultats a été plutôt positive . L’hécatombe redoutée sur les marges n’a pas eu lieu. Mais elle n’a pas pour autant permis de dissiper les inquiétudes sur les perspectives économiques. Les craintes sur la solidité de la demande finale et sur la capacité des entreprises à défendre leurs marges sur la durée restent entières. Derrière les profits qui résistent, les analystes s’inquiètent des volumes en baisse et les économistes de l’impact, toujours différé, de la remontée des taux sur l’activité économique.
Malgré tout, les indices boursiers mondiaux résistent. Ils sont même repartis de l’avant ces derniers jours et affichent des hausses appréciables depuis le début de l’année : +14 % pour le CAC 40, +16 % pour le S&P 500 et jusqu’à +38 % pour le Nasdaq 100 à forte coloration technologique. Un scénario idéal, surnommé « boucle d’or » dans le jargon boursier, est intégré dans les cours. A savoir, une détente de l’inflation vers les 2 % sans que le resserrement des conditions financières n’entraîne l’économie dans la récession.
Les valorisations élevées témoignent de cet optimisme. En particulier à Wall Street, où elles sont remontées en flèche depuis le début de l’année. Le PER, qui rapporte le prix d’un titre aux bénéfices attendus à 12 mois, avoisine 20 sur le S&P 500 et 25 sur le Nasdaq 100. Ces niveaux ont seulement été dépassés à deux reprises par le passé : lors de la bulle Internet et dans le sillage de l’annonce des plans de soutien massifs liés à la pandémie.
Les perspectives de bénéfices moroses
La hausse des cours cette année est due à l’expansion des multiples de valorisation , c’est-à-dire qu’à profits attendus équivalents, les investisseurs sont prêts à payer plus cher qu’en début d’année pour un même titre. Cependant, les perspectives de bénéfices restent moroses et les révisions continuent d’être orientées à la baisse. Dès lors, les valorisations interrogent.
Elles « reflètent un scénario encore plus optimiste qu’un atterrissage en douceur, à savoir une croissance toujours solide accompagnée d’un assouplissement monétaire », souligne Marko Kolanovic de JPMorgan.
Or pour lui, le pire n’est pas forcément passé. « Historiquement, l’impact du resserrement monétaire a été ressenti avec décalage », rappelle-t-il. De plus, « certains soutiens à la croissance s’estompent, tels que l’excès d’épargne et les fortes marges bénéficiaires ».
La politique monétaire déterminante
La situation est différente en Europe. Les valorisations y sont restées inférieures à leur moyenne de long terme. Il faut dire que les investisseurs américains notamment se sont détournés du Vieux Continent ces derniers temps. Les fonds investis sur les Bourses européennes ont subi 21 semaines consécutives de décollecte, selon Bank of America. En guise de consolation, cela rend l’Europe boursière moins vulnérable à une éventuelle correction.
Pour Wall Street en revanche, ces valorisations élevées représentent un risque de taille. La forte correction de 2022, dont les indices américains ne se sont toujours pas entièrement remis, avait démarré par une contraction de ces multiples de valorisation. Un mouvement provoqué par la remontée brutale des taux d’intérêt décidée par les banquiers centraux pour juguler l’inflation. En effet, plus les taux sont élevés, moins les profits futurs sont valorisés, ce qui se traduit généralement par une baisse des ratios comme le PER.
D’où la prudence actuelle des marchés et l’attention portée à l’évolution des taux. La réaction violente des Bourses au retrait du triple A de la dette souveraine américaine par l’agence Fitch le montre bien. Les marchés comptent sur une politique monétaire plus accommodante dès l’année prochaine, sans accident économique entre-temps. Tout élément de nature à remettre en cause ce scénario pourrait les faire chanceler.
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