Cancer du sein : à Marseille, du water-polo pour un rétablissement de haut niveau

Et tout s’est terminé dans une décharge d’adrénaline, d’étreintes et de larmes de joie, mêlées à l’eau de la piscine olympique du Cercle des nageurs de Marseille (CNM). A l’heure de cet épilogue débordant d’émotion, jeudi 29 juin, difficile d’imaginer que la quinzaine de femmes âgées de 42 à 65 ans, qui venaient de s’affronter dans une série de matchs de water-polo acharnés, étaient, quelques semaines auparavant, traitées pour des cancers du sein, dont certains au pronostic réservé. Là, dans cette eau où s’entraînent régulièrement les athlètes Florent Manaudou ou Mélanie Henique, potentiels médaillés à Paris 2024, sourires éclatants et rage de vaincre semblent avoir noyé la maladie.

Depuis mars, Karyne, Aurélie, Marie et les autres participent à l’expérience Aqua-polo. Une étude de faisabilité inédite portée par le laboratoire Management Sport Cancer (MSC) d’Aix-Marseille Université, l’Institut Paoli-Calmettes (IPC), plus grand centre oncologique de la région provençale, et la faculté de médecine. Seize séances, au rythme d’une par semaine, pour créer une équipe de water-polo constituée de femmes ayant bouclé leur protocole de soins entre trois semaines et trois mois auparavant.

Le tout est encadré par des entraîneurs professionnels, dans des conditions habituellement réservées aux sportifs de haut niveau. « On voulait étudier les bénéfices psychologiques et physiques d’une pratique sportive collective dans un esprit de compétition, et observer les effets de la relation avec le coach et les autres participantes sur les variables du rétablissement », définit Sarah Calvin, docteure en neurosciences et maîtresse de conférences, qui dirige les projets de recherche du laboratoire.

Quinze femmes, âgées de 42 à 65 ans et ayant récemment achevé un traitement pour leur cancer du sein, participent à l’étude Aqua-polo. A Marseille, le 29 juin 2023. Quinze femmes, âgées de 42 à 65 ans et ayant récemment achevé un traitement pour leur cancer du sein, participent à l’étude Aqua-polo. A Marseille, le 29 juin 2023.

Chaque jeudi depuis mars, les « Roses » – le surnom qu’elles se sont donné – déboulent dans leurs élégants peignoirs jaune poussin floqués du logo du CNM. Le club, réputé pour être élitiste, leur a ouvert ses installations, offert maillots et bonnets, et mis à disposition deux de ses entraîneurs. Au bord du bassin, Yann Vernoux, coach adjoint de l’équipe première, et Quentin Chipotel, chargé des espoirs, ont distillé pendant quatre mois conseils techniques et paroles de motivation. « Avec la consigne de rester dans notre approche de compétiteurs », explique le dernier.

« Franchir ses limites »

Entraîneurs, chercheurs, assistants… Chaque séance est encadrée par une dizaine de personnes. Virginie Mariette, kinésithérapeute spécialisée dans le cancer du sein, pilote l’échauffement. « Avec les gestes d’abduction ou de rotation que demande le water-polo, je m’attendais à traiter des douleurs dans les membres supérieurs… Mais, dans le jeu, les filles font ces mouvements presque naturellement », constate-t-elle.

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