Soudain, une lueur s’allume dans le regard de certains collégiens. On vient d’employer un mot qu’ils connaissent bien : le Bayern. Comme la fameuse équipe de foot mais aussi comme la région dont « München » est la capitale. Dans cette salle de classe baignée de soleil, Jessica a étalé par terre une carte de l’Allemagne. Et tous les moyens sont bons pour rendre ce pays sexy. Pas forcément une mince affaire… « Ah, pour les élèves, l’Espagne, c’est la plage, la chaleur ! » lance, un peu désabusée, Karine Boulonne, principale adjointe du collège Guy-Mollet. De fait, dans l’académie de Lille, 79 % des élèves choisissent l’espagnol.
« La hantise que ça disparaisse »
Un peu plus tard, Jessica parle des Haribo. Sympa les bonbons, non ? Ils viennent de Bonn et ont été créés par Hans Riegel (les collégiens ont vite deviné l’origine du nom). Membre du dispositif Mobiklasse, Jessica déploie ainsi toutes les stratégies possibles pour attirer. « Sans cette action, on aurait zéro élève », soupire Kathrin Wczasek, la professeur d’allemand au collège Guy-Mollet.
Car depuis des années, la pratique est en chute libre. « C’est la hantise de beaucoup de collègues que ça disparaisse. Certains professeurs changent de métier et se tournent vers le privé. » À Lomme, on réussit à maintenir des effectifs grâce de multiples actions (voyages, échanges épistolaires, rencontres, etc.) et la mise en place d’une classe bilangue (les élèves font anglais et allemand dès la sixième). Reste que là aussi les effectifs fondent : 23 en troisième, 14 en quatrième, 13 en cinquième, 10 en sixième…
Quel est l’intérêt de faire allemand ?
Pourtant, le personnel de l’établissement en est persuadé : l’allemand est un atout à l’école et dans la future vie professionnelle des jeunes. Karine Boulonne argumente : « Il y a beaucoup plus d’annonces d’emploi qui requièrent de l’allemand que de l’espagnol. 700 entreprises de la région travaillent avec l’Allemagne. Et l’Allemand est la langue la plus parlée en Europe car très utilisée en Suisse, Autriche, Belgique, Luxembourg… » À l’image de l’atelier animé ce mardi, la pédagogie a changé, « beaucoup ont été traumatisés par les déclinaisons mais aujourd’hui, on apprend à s’exprimer ! Et on travaille en petits groupes », promeut Kathrin Wczasek.
Ailleurs à Lille, l’allemand est en désaffection partout sauf là où les classes bilangues ont pu être maintenues. C’est par exemple le cas à Carnot. D’après les statistiques de l’académie, un peu moins de 15 % des collégiens choisissent l’Allemand (LV1 et 2) dans le département du Nord, comme au niveau national. Au collège Guy-Mollet, on est à près de 25 %.
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