On se penche sur une prononciation étonnante, et qui fait trébucher bien du monde. C’est Bernard qui attire mon attention sur cette curiosité. Il m’écrit : « Nous l’avons appris à l’école primaire : la lettre c se prononce ‘k’ lorsqu’elle est suivie d’un a, d’un o ou d’un u et ‘s’ devant un e, un i ou un y. » En effet, on dit « canard, cochon », mais on dit « citron » et « céleri »…
Notre auditeur se souvient même « d’une interminable comptine qui égrenait mécaniquement la prononciation de chaque consonne associée à chacune des voyelles… ». Désolée, je n’ai pas l’air, mais il m’a envoyé le texte : « Je n’irai plus à l’école, Car je sais mon alphabet. Mes amis, sur ma parole, Voici tout ce que je sais… C avec un A, ka ; C avec un E, se ; C avec un I… Ka, se, si… avec un O ; Ka, se, si, ko… avec un U ; Ka, se, si, ko, ku !”
De toute beauté, n’est-ce pas ? Sauf que c’est faux, me fait remarquer Bernard. Car, comment lisez-vous, amis des mots, le nom de ce poisson en voie de disparition, que l’on a même cru fossile jusqu’en 1935, date à laquelle on en a découvert un spécimen vivant. Il s’écrit C.Œ.L.A.C.A.N.T.E. Et tenez, puisque vous y êtes, prononcez donc le nom de cette affection qui touche les personnes allergiques au gluten, la maladie C.Œ.L.I.A.Q.U.E.
Quand C + O + E se lit « sé »…
Eh oui, on prononce « maladie séliaque » ! Comme c’est bizarre, n’est-ce pas ? Pourtant le C est bien suivi d’un O ! Et c’est la même chose pour le « sélacanthe » ! Idem, remarque notre ami des mots, pour cet élément chimique qu’on appelle le cæsium. Bon, lui on peut l’écrire simplement césium. Les deux graphies sont admises. Tous ces mots sont plutôt rares, c’est pourquoi on se trompe aisément quand on tombe dessus.
Il y en a même un quatrième, qui désigne une partie du gros intestin, qui s’écrit CÆCUM, et j’avoue que j’aurais prononcé « kékom », or c’est bien « sécom » qu’il faut dire. Heureusement, je n’ai pas souvent l’occasion d’en parler !
D’ailleurs, comme le fait remarquer Bernard, la prononciation d’et cætera, qui s’écrit « èt kaétéra », aurait pu nous mettre la puce à l’oreille.
Pourtant, pourtant… on ne dit pas « J’ai mal au sœur » mais « J’ai mal au cœur », en prononçant « k » cette fois. Alors pourquoi cette différence, pourquoi ces bizarreries de prononciation ?
Eh bien, pour des raisons historiques. Cœliaque, par exemple, vient du grec koiliakos, mais il est arrivé en français par le latin. Or, dans les mots latins en CŒ venant du grec, le o ne se prononçait pas. On a donc prononcé « séliacous » (cœliacus) en latin, puis « séliaque » en français.
Le mot cœur, en revanche, ne vient pas du grec mais du latin cor, comme ça se prononce. Donc il a donné cœur (avec le son k) en français. Quelle drôle de langue que le français !
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