Après les premières annonces, le détail des mesures. Lors d’un déplacement organisé vendredi 30 juin à Nancy, Jean-Christophe Combe, le ministre des solidarités, devrait s’adresser aux professionnels de la petite enfance et préciser les contours du futur « service public de la petite enfance », dont les grandes lignes ont été dévoilées le 1er juin par Elisabeth Borne.
La première ministre avait alors fixé l’objectif de 100 000 nouvelles places de crèches d’ici à 2027, et 200 000 à l’horizon 2030, provoquant des réactions sceptiques dans les rangs des professionnels, en raison du contexte de pénurie de main-d’œuvre dans le secteur – 10 000 postes vacants ont été identifiés dans les crèches.
« Le service public de la petite enfance, c’est deux jambes : la qualité et la quantité, pas l’un contre l’autre, ni l’un sans l’autre », défend M. Combe auprès du Monde. C’est sur le volet dit qualitatif que se concentrera cette fois le ministre, qui a détaillé ses propositions dans un entretien au Parisien.
Très attendu sur la question, le gouvernement s’engage à provisionner 200 millions d’euros chaque année pour accompagner les revalorisations salariales dans l’ensemble du secteur, et ainsi accélérer les recrutements. « On abondera jusqu’aux deux tiers le montant des revalorisations qui seront négociées au sein des branches professionnelles », précise le cabinet de Jean-Christophe Combe. A titre d’exemple, pour les salariés de la branche Alisfa (une partie des crèches associatives), qui ont déjà signé les accords de revalorisation, l’augmentation correspondra à 1 800 euros net annuels supplémentaires, dès 2024. Le secteur de la petite enfance étant très fragmenté, c’est désormais à chacune des branches concernées d’aboutir à des accords internes pour bénéficier de ce financement de l’Etat.
« Un adulte pour cinq enfants »
Après la mort d’une fillette dans une crèche lyonnaise de la chaîne People & Baby le 22 juin 2022, l’inspection générale des affaires sociales (IGAS), saisie par le ministre, avait rendu un rapport alarmant en avril, formulant de nombreuses recommandations. Elle préconisait notamment une réforme des taux d’encadrement dans les structures pour tendre vers le ratio d’un adulte pour cinq enfants. Il est actuellement d’un professionnel pour cinq enfants qui ne marchent pas et pour huit enfants qui marchent.
« La trajectoire d’un adulte pour cinq enfants » figurera dans la future convention d’objectifs et de gestion, qui définit les orientations en matière de petite enfance pour les cinq ans à venir et sera signée en juillet, lors du prochain conseil d’administration de la Caisse nationale des affaires familiales, assure le cabinet de M. Combe. Le 1er juin, Elisabeth Borne avait déjà annoncé que la présence de deux adultes dès le premier enfant serait obligatoire dans les microcrèches, comme c’est le cas dans les crèches.
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