De Paris à Saint-Barth, l’ombre des « biens mal acquis » vénézuéliens

De Paris à Saint Barth, l’ombre des « biens mal acquis » vénézuéliens
De Paris à Saint Barth, l’ombre des « biens mal acquis » vénézuéliens

Plusieurs personnalités vénézuéliennes liées à des scandales de corruption ont acquis des biens immobiliers en France. Plusieurs personnalités vénézuéliennes liées à des scandales de corruption ont acquis des biens immobiliers en France.

Le secteur immobilier français a attiré ces trente dernières années l’argent sale du monde entier. Particulièrement appréciés des régimes autoritaires, les villas et autres appartements de luxe ont servi à blanchir l’argent de la corruption ou des détournements de fonds publics. On ne compte plus les scandales de « biens mal acquis » qui ont conduit à des condamnations en France de dignitaires de Guinée équatoriale, du Congo-Brazzaville, de Syrie. Des procédures sont toujours en cours concernant des personnalités tunisiennes et égyptiennes.

L’Amérique latine n’est pas en reste, comme le révèle une enquête du Monde en partenariat avec le consortium d’investigation Organized Crime and Corruption Reporting Project. En croisant plusieurs bases de données publiques, nous avons découvert comment plusieurs personnalités vénézuéliennes citées dans des scandales de corruption avaient investi dans la pierre en France dans des conditions douteuses.

Les schémas découverts ne semblent avoir fait l’objet d’aucune alerte de la part des professionnels (notaires, avocats, banquiers, etc.), pourtant soumis par la loi à une obligation de vigilance, surtout en présence d’investisseurs étrangers. Désormais dotée d’un outil juridique très efficace dans la lutte contre le blanchiment, la justice s’intéresse à ces montages et à leurs facilitateurs.

Des achats suspects à Saint-Barth

Traditionnellement friands du soleil de Floride, les Vénézuéliens fortunés apprécient aussi les Antilles françaises. Au nord de la petite île de Saint-Barthélemy, sur la plage paradisiaque des Flamands, un terrain à bâtir de plus de 5 600 mètres carrés avec un accès direct à la mer attend toujours de voir s’ériger un complexe hôtelier. A quelques mètres seulement, sur un terrain plus petit, une villa profite d’une situation idéale face à la mer.

Le nom des hommes d’affaires Luis et Andres Oberto, qui ont acquis ces deux propriétés pour un total de 30,4 millions d’euros en 2012 et 2013, ne parle pas à grand monde en France. Mais davantage dans leur pays natal, le Venezuela, où ces deux frères sont apparus dans le scandale des détournements de fonds et de corruption PDVSA : ils sont soupçonnés d’avoir participé au siphonnage de 4,5 milliards de dollars des caisses de l’entreprise pétrolière publique.

Selon des informations du Monde, deux des sociétés offshore des Oberto ayant reçu des fonds de PDVSA ont également financé l’acquisition des biens immobiliers à Saint-Barth, en 2012 et 2013, avec de l’argent provenant de comptes bancaires en Suisse et aux Bahamas. Malgré ces éléments suspects, les opérations immobilières ont pu être menées à leur terme, sans que les notaires français tirent la sonnette d’alarme.

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