Droits LGBT : la formation au cœur du nouveau plan gouvernemental

Droits LGBT : la formation au cœur du nouveau plan gouvernemental
Droits LGBT : la formation au cœur du nouveau plan gouvernemental

Isabelle Rome à l’issue d’un conseil interministériel des villes, à l’hôtel Matignon, à Paris, le 30 juin 2023. Isabelle Rome à l’issue d’un conseil interministériel des villes, à l’hôtel Matignon, à Paris, le 30 juin 2023.

« Mettre fin à l’impunité » des auteurs d’actes LGBTphobes. C’est la matrice du nouveau plan gouvernemental d’action pour l’égalité des droits, contre la haine et les discriminations anti-LGBT + qui doit être présenté, lundi 10 juillet, par Isabelle Rome, ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances, à l’occasion d’une visite dans les locaux parisiens de l’association SOS-Homophobie.

Accélération de la formation des forces de l’ordre, cartographie des lieux d’agression, inclusion des familles homoparentales dans les formulaires de l’Education nationale en faisant apparaître trois cases (père, mère, tuteur) avec deux entrées chacune, enveloppe financière de 10 millions d’euros pour les centres LGBT… Une centaine de mesures composent cette feuille de route, tracée jusqu’à fin 2026, qui traduit l’engagement du gouvernement pour faire reculer les violences visant les personnes en raison de leur orientation sexuelle.

Malgré une avancée des droits incontestable au fil des ans – mariage pour tous, ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes, interdiction des thérapies dites de conversion… – les personnes homosexuelles et trans demeurent la cible de violences, souligne-t-on au cabinet d’Isabelle Rome. Selon les derniers chiffres officiels du service statistique du ministère de l’intérieur, les atteintes envers les personnes LGBT + ont augmenté de 3 % en 2022 par rapport à 2021, avec plus de 4 000 faits enregistrés, en majorité des diffamations ou des injures. Mais c’est un tableau forcément parcellaire, en raison du « chiffre noir » des violences sous-déclarées, insiste le ministère de l’égalité.

Ces derniers mois, des centres LGBT, lieux d’accueil et d’accompagnement qui maillent le territoire national, ont été visés, comme à Tours, où six attaques ont été enregistrées en l’espace de quelques semaines. Le nouveau plan prévoit d’allouer une enveloppe de 10 millions d’euros au cours du quinquennat afin de soutenir la quarantaine de centres existants et d’en ouvrir dix supplémentaires d’ici à 2027, notamment en outre-mer. Seule La Réunion en possède un aujourd’hui. Il s’agit d’une mesure « forte », salue Joël Deumier, coprésident de SOS-Homophobie.

Déception sur la déjudiciarisation du changement d’état civil

En dehors de cet engagement financier, c’est sur la formation de l’ensemble des acteurs de la chaîne éducative, pénale et judiciaire, qu’insiste le plan, afin de « poursuivre le travail de lutte contre les haines ». Par exemple, l’objectif ambitieux de former 100 % des effectifs dans les commissariats de police et gendarmeries, d’ici à mai 2024, est énoncé. En formation initiale, un nouveau module de sensibilisation aux LGBTphobies, de deux heures trente, sera dispensé par l’association Flag !, et en formation continue, une demi-journée « en présentiel » sera intégrée de façon obligatoire, indique le cabinet d’Isabelle Rome.

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