Elections en Grèce : la droite obtient une nette victoire, mais pas suffisante pour former un gouvernement

Elections en Grèce : la droite obtient une nette victoire, mais pas suffisante pour former un gouvernement
Elections en Grèce : la droite obtient une nette victoire, mais pas suffisante pour former un gouvernement

Le premier ministre et chef du parti Nouvelle Démocratie, Kyriakos Mitsotakis, après la victoire de son parti aux législatives, à Athènes, le 21 mai 2023. Le premier ministre et chef du parti Nouvelle Démocratie, Kyriakos Mitsotakis, après la victoire de son parti aux législatives, à Athènes, le 21 mai 2023.

« C’est un séisme politique, une victoire incontestable », s’est félicité, dimanche soir 21 mai, le leader conservateur Kyriakos Mitsotakis, depuis son quartier général de campagne. Après quatre ans au pouvoir, le premier ministre sortant a réussi son pari en recueillant près de 41 % des suffrages lors des élections législatives, augmentant son score par rapport à 2019.

Durant sa campagne, cet héritier d’une grande famille politique a mis en avant les récentes réussites économiques de la Grèce, sortie d’une décennie de crise économique : croissance de près de 6 % en 2022, explosion du tourisme, retour des investissements étrangers.

Surtout, Kyriakos Mitsotakis s’est présenté comme un rempart face à toute incertitude économique ou géopolitique. Afin de contrer le voisin turc qui ne cesse de remettre en question l’intégrité territoriale du pays en envoyant des avions et des navires près de ses îles, les électeurs « ont choisi une main expérimentée pour tenir le gouvernail », estime le premier ministre. Conscient des inégalités sociales aiguës, des ravages de l’inflation pour les ménages les moins aisés et des bas salaires, il a promis de prendre le « chemin du progrès », d’augmenter les rémunérations et de renforcer le système public de santé.

Selon le politologue Manos Papazoglou, « la logique de la stabilité a gagné les Grecs qui ont été traumatisés par les années de crise économique », incarnée par le bras de fer entre l’ex-premier ministre de gauche, Alexis Tsipras, et les créanciers européens en 2015, par la fermeture des banques et le contrôle des capitaux conduisant de nombreuses entreprises à mettre la clef sous la porte. Les électeurs n’ont pas cru « à la possibilité d’un gouvernement de coalition qui n’est pas dans la culture grecque », ajoute le professeur de sciences politiques à l’université du Péloponnèse.

Tsipras, grand perdant du scrutin

Alexis Tsipras, trublion anti-austérité et ancien chef du gouvernement qui s’est rangé au centre gauche, est le grand perdant du scrutin. « Il a perdu des voix à gauche qui sont allées vers des petites formations formées par des transfuges de son propre mouvement [Syriza] et vers le Parti communiste ; et il n’a pas réussi à convaincre les électeurs du centre », note Manos Papazoglou. Filippa Chatzistavrou, professeure associée de science politique à l’université d’Athènes, fait le même constat : « Tsipras n’a pas un électorat bien stable et l’opposition au gouvernement conservateur ces quatre dernières années a été plutôt molle. »

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