Même s’ils sont toujours en conflit, les belligérants ont décidé de renouer le dialogue. Mardi 16 et mercredi 17 mai, Elisabeth Borne devait recevoir, à tour de rôle, les responsables des cinq principales organisations de salariés. Ces rencontres bilatérales constituent une première depuis le début de la contestation de la réforme des retraites – abstraction faite d’un rendez-vous, le 5 avril à Matignon, avec l’intersyndicale, qui avait rapidement viré au fiasco.
Si la cheffe du gouvernement souhaite tourner la page après les tensions liées au recul à 64 ans de l’âge légal de départ, ses interlocuteurs, eux, ont l’intention de lui rappeler qu’ils n’ont pas abdiqué, une quatorzième journée de mobilisation contre cette mesure d’âge étant programmée le 6 juin. Se sentant en position de force, les représentants des travailleurs veulent aussi se montrer exigeants dans les demandes qu’ils adresseront à la première ministre. « Tout sera plus cher, désormais », comme l’a déclaré Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT.
Aux échanges prévus mardi et mercredi s’en ajouteront d’autres, d’ici à quelques jours, avec les mouvements d’employeurs – dont le Medef. Il n’y a pas d’ordre du jour détaillé. Mme Borne a voulu prouver à ses invités qu’elle est à « l’écoute [de leurs] priorités », comme elle l’explique dans un entretien au Journal du dimanche du 14 mai. Elle mentionne tout de même quelques thématiques : prévention de l’usure professionnelle, emploi des seniors, reconversions, compte épargne-temps universel – une promesse de campagne d’Emmanuel Macron dont le but est de permettre à l’ensemble des salariés de thésauriser des jours de congé afin d’en disposer librement durant leur carrière, etc.
« Plan de communication »
La démarche s’inscrit dans le « pacte de la vie au travail », que le président de la République a proposé, le 17 avril, aux syndicats et au patronat. A charge pour eux de conclure des accords nationaux ou au plus près du terrain sur des « sujets essentiels » – ceux évoqués par Mme Borne et quelques autres (rémunération, « partage de la richesse », parcours professionnels…).
Derrière cette main tendue vers les partenaires sociaux, il y a un « plan de communication » orchestré par l’Elysée et les soutiens les plus zélés du chef de l’Etat, persifle François Hommeril. Mais le leader de la CFE-CGC croit aussi dans la « volonté sincère » de la cheffe du gouvernement et de son équipe « d’essayer d’avancer ». Il faut s’en saisir, selon lui, pour « ne pas laisser en jachère les dossiers » qui intéressent les salariés.
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