En Grèce, la croissance effrénée du tourisme ne fait pas que des heureux

En Grèce, la croissance effrénée du tourisme ne fait pas que des heureux
En Grèce, la croissance effrénée du tourisme ne fait pas que des heureux

Une foule de touristes visitent l’Acropole, à Athènes, le 4 juillet 2023. Une foule de touristes visitent l’Acropole, à Athènes, le 4 juillet 2023.

Cet été, sous des températures parfois caniculaires à Athènes, les touristes attendent près d’une heure avant de pouvoir visiter l’Acropole. Le nombre de visiteurs a bondi de 80 % depuis 2019, selon le ministère de la culture grec. En juillet, jusqu’à 23 000 personnes par jour ont grimpé sur la colline du célèbre site, selon l’Organisme de la gestion des ressources archéologiques. Début août, le ministère a donc annoncé que les visites seront régulées sur le site le plus célèbre de Grèce à partir de septembre. Au maximum, 20 000 personnes pourront quotidiennement grimper sur la colline. D’après ce projet pilote, entre 8 heures et 12 heures, 8 000 personnes séparées en quatre groupes pourront visiter le site ; puis, entre 12 heures et 20 heures, jusqu’à 12 000 personnes réparties en huit groupes pourront suivre.

D’Athènes aux îles grecques, le surtourisme devient un casse-tête pour le gouvernement, qui se réjouit pourtant de la bonne santé d’un secteur qui représente 25 % du produit intérieur brut du pays et emploie un actif sur cinq.

Les incendies qui ont frappé le pays, fin juillet, et notamment l’île touristique de Rhodes dont les images d’évacuation en catastrophe des hôtels ont été relayées dans le monde entier, ont certes apeuré le secteur qui espère ne pas subir un impact négatif en 2024 mais, partout en Grèce, les habitants se révoltent de plus en plus face à l’hypertourisme. Depuis quelques jours, un « mouvement des serviettes » se mobilise ainsi de l’île de Paros jusqu’en Crète pour réclamer des plages libres d’accès, non privatisées par des bars ou des hôtels possédant transats et parasols.

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Sur les réseaux sociaux, une photo de la plage de Vroskopos, sur l’île cycladique de Kéa, a fait le buzz. A gauche de l’image, la baie est désertique, en juillet 2018, accessible uniquement par une petite route de terre. A droite, le paysage d’octobre 2022 est tout autre : 75 maisonnettes en construction remplissent la colline surplombant la plage ; un complexe hôtelier de luxe doit y être érigé. « Voilà ce que signifie le développement touristique pour les paysages naturels de notre pays », s’indigne un Grec sur Twitter. Si la plupart se réjouissent de la bonne santé du tourisme, certains s’inquiètent de la croissance effrénée du secteur.

A Sifnos, le maire a demandé à l’Etat d’intervenir pour préserver son île. Il propose que des mesures soient prises pour interdire la construction de piscines, alors que les îles grecques sont souvent en manque d’eau, ou encore d’autoriser uniquement la construction de maisons respectant l’architecture traditionnelle.

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