8 mars, 8 Mars, 8-Mars, la typo’ peut différer pour donner un synonyme à la Journée internationale des droits des femmes. La typo’, mais aussi l’origine de cette journée particulière. Longtemps, très longtemps, on parla de la grève des couturières à New York le 8 mars 1857 ; or, selon une historienne française, Françoise Picq, il semblerait que cet événement n’ait pas eu lieu, « les journaux américains de 1857, par exemple, n’en ont jamais fait mention », et « il n’est même pas évoqué par celles qui ont pris l’initiative de la Journée internationale des femmes : les dirigeantes du mouvement féminin socialiste international », lit-on sur le site du CNRS dans un article intitulé « Journée internationale des femmes : la véritable histoire du 8 mars« .
Bon, alors quel autre 8 Mars prendre en compte ? « Le 8 mars 1917, lit-on dans l’article, ont lieu, à Petrograd (aujourd’hui Saint-Pétersbourg), des manifestations d’ouvrières que les bolcheviques désignent comme le premier jour de la révolution russe. Une nouvelle tradition est instaurée : le 8 Mars sera dès lors l’occasion pour les partis communistes de mobiliser les femmes. Après 1945, la Journée des femmes est officiellement célébrée dans tous les pays socialistes (où elle s’apparente à la fête des mères !). »
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Finalement, qu’importe l’origine du 8 Mars, couturières de New York, ouvrières de Petrograd, Penn Sardin de Douarnenez, femmes scalpées par les machines dans les filatures…, c’est toujours la même histoire, de salaire au lance-pierres, de jeunesse écrasée… Et qu’y a-t-il derrière les vagues sourires songeurs de ces pinceauteuses dans l’atelier d’impression de la fabrique Wetter dont parle Michelle Perrot dans « Femmes à l’usine » — un article paru en 1996 dans la revue L’Histoire —, peintes en 1764 par Joseph Gabriel Maria Rossetti ?*
Certes, en France, et c’est une très bonne nouvelle, le lundi 4 mars 2024, le Parlement, réuni en Congrès à Versailles, a voté pour l’introduction dans la Constitution de la liberté garantie à la femme d’avoir recours à l’IVG,
mais ailleurs ? En Gambie, par exemple, comme le titrait Le Monde voilà deux jours, “le Parlement examine un texte légalisant à nouveau l’excision”. Quant au chapô, tout aussi accablant :
« Bien que le pays ait ratifié le protocole de Maputo sur les droits des femmes et des filles dès 2005, des parlementaires et des religieux arguent du respect des coutumes pour lever l’interdiction. »
Savent-ils au moins, tous ces sages de pacotille, avant de faire sortir couteaux et rasoirs, comment est fait un clitoris, doux chemin du plaisir féminin ?
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N’oublions pas Shaïna et toutes les femmes giflées, voilées, humiliées, “fumées”, assassinées…
* Julie, récit d’un féminicide, c’est le titre d’un documentaire
qui passera sur France 2 le mardi 12 mars à 23 h 15,
un film réalisé par Giulia Montineri,
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Julie, c’était Julie Douib, abattue chez elle, à L’Île-Rousse,
par arme à feu tenue par son ex-conjoint, c’était en mars 2019.
Comme on a pu le lire sur un mur parisien,
ÉDUQUEZ VOS FILS
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* Cette peinture et d’autres de ce peintre se trouvent au Musée d’art et d’histoire d’Orange (Vaucluse). Et l’on ne confondra pas ce Rossetti-là avec Dante Gabriel Rossetti.
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