La délibération présentée au vote du prochain conseil municipal de Lyon, le 26 juin prochain, entérine le projet de construction de 450 logements sur les 8,5 hectares de la friche Nexans.
Le Figaro Lyon
Treize étages maximum au lieu de quinze. L’exécutif écologiste n’a pas souhaité davantage infléchir le projet de construction de 450 logements, en discussion depuis 2018 avec le promoteur Bouygues, sur la friche Nexans, dans le quartier de Gerland. La délibération présentée au vote le 26 juin prochain, que le Figaro a pu se procurer, souligne l’intérêt public de ces constructions face à la crise du logement. Une concession insuffisante aux yeux du collectif d’habitants mécontents porté par Ismaël Alamoudi, qui «réfléchit à un éventuel recours» devant la justice administrative.
Car l’ancien site industriel de 8,5 hectares, délimité par les rues du Pré-Gaudry et des Balançoires au sud, la rue Lortet au nord, le boulevard Yves Farge à l’ouest et l’avenue Jean Jaurès à l’est, verra bien de hautes tours venir couper la vue jusqu’alors dégagée des immeubles voisins. Immeubles dont certains ont été commercialisés… par Bouygues il y a tout juste quelques années. La métropole de Lyon avait déjà validé une modification du PLU-H en ce sens. Le projet suscite la colère de nombreux habitants du quartier craignant un important vis-à-vis qui déprécierait leur bien.
Mais la concertation, parfois houleuse, est désormais close. La délibération présentée au vote du conseil métropolitain en fin de mois énumère les «79 observations» adressées par message électronique, «dont trois pétitions» cumulant plusieurs centaines de signatures. Fin mars, quelque 150 personnes étaient présentes à la réunion publique organisée par la collectivité, qui recense une dizaine de griefs. Une nouvelle réunion publique a eu lieu lundi 12 pour présenter quelques évolutions consenties par les élus. «Un simulacre de démocratie locale», vilipende Ismaël Alamoudi, propriétaire d’un appartement rue des Balançoires qui a fait circuler des pétitions contre le projet.
Cap maintenu sur la hauteur
«Afin de tenir compte des inquiétudes relevées dans la majorité des observations concernant les hauteurs générées par le projet et les vis-à-vis de certains bâtiments avec le tissu urbain existant, une réflexion a été menée pour examiner l’opportunité de réduire la hauteur des immeubles les plus hauts, notamment l’immeuble prévu en R+15 situé à l’ouest de la halle, rue des Balançoires», mentionne la délibération. Exit les R15, place à des R13 maximum, ont confirmé plusieurs riverains au Figaro. Le tout sans toucher à nombre de logements sur le projet. «Les orientations des bâtiments pourraient être travaillées lors de réunions préalables au dépôt de permis de construire», ajoutent les élus.
Ils soulignent le besoin de logements sur la métropole, la nécessité de monter en hauteur pour limiter l’étalement urbain et la nécessité pour le promoteur de maintenir un équilibre financier, comme ayant présidé à ce maintien de cap. «Dans ce contexte, le choix a été fait de développer ponctuellement des émergences plus hautes afin de dégager de l’espace au sol pour la création d’un parc de 1,5 hectare», appuie le texte présenté au vote. Les contrepropositions d’immeubles plus bas, plus nombreux et mordant sur la superficie du parc n’ont pas été retenues. «À volume constant, une forme urbaine qui limiterait les hauteurs à R+5/6 générerait une emprise au sol beaucoup plus importante, qui entraînerait la réduction du parc et la suppression de certaines percées visuelles qui contribuent à la qualité urbaine, poursuit la délibération. L’épannelage varié des bâtiments permet de proposer une forme urbaine qualitative et d’atténuer le sentiment de hauteur conféré par des hauteurs de bâtiment homogènes.»
180 places de stationnement pour 1000 habitants
Les riverains peuvent en revanche se réjouir du recul des bâtiments «implantés entre 25 mètres (rue Lortet et boulevard Jean Jaurès) et 35 mètres (rue des Balançoires) des bâtiments existants». «Il s’agit d’une distance importante en zone urbaine qui permet d’atténuer les effets de vis-à-vis, d’autant plus que des plantations seront systématiquement présentes», selon les élus écologistes. Insuffisant pour Ismaël Alamoudi. «C’est une avancée qui va dans le bon sens, rue Lortet, mais ce n’était le recul demandé», attaque-t-il . La circulation, dans la journée, des piétons et vélos entre les deux bâtiments de l’EM Lyon dans un axe nord-sud, sera également analysée selon la demande des habitants.
En revanche, la métropole tient le cap sur le peu de places de stationnements, «environ 0,4 par logement», alors que le nouvel îlot doit accueillir 1000 habitants. «Le positionnement du quartier très proche des transports en commun diversifiés (train, métro, tramway, bus, etc.) ne justifie pas la création de nouveaux stationnements», indique la délibération. Pas de changement non plus sur le taux de mixité sociale. «Cette répartition tient compte des enjeux de création de logements sociaux et d’une bonne répartition du logement social à l’échelle de la Métropole». Quant à la fermeture nocturne du parc pour éviter les nuisances, elle fera l’objet d’une expertise avec les services de sécurité de la ville, promet la métropole.
L’autre interrogation soulevée, concernant la dépollution d’un site au long passé industriel, fait l’objet d’une réponse plus ferme. «Une première dépollution a été effectuée afin de respecter la norme en lien avec une activité industrielle, précise la délibération. Des études permettant de connaître très précisément l’état de la pollution et la compatibilité avec les usages futurs (parcs, habitations, etc.) ont ensuite été réalisées». Elles ont conclu à la nécessité de travaux de dépollution strictement encadrés du même type que ceux déjà menés sur les parcelles où se situent l’EM Lyon et le collège Gisèle-Halimi. L’établissement accueille des élèves depuis la rentrée 2021, 125 ans après la création de la Société française des câbles électriques par la fabrique de câbles, Cortaillod, dans un quartier de Gerland qui a alors vue sur le marécage du Rhône.
voirenimages.net vous produit ce texte qui aborde le thème « ». Le but de voirenimages.net étant de rassembler en ligne des données sur le sujet de puis les diffuser en essayant de répondre du mieux possible aux interrogations que tout le monde se pose. Cet article se veut reconstitué de la façon la plus correcte que possible. Si jamais vous projetez d’apporter quelques précisions autour du sujet « », vous avez la possibilité de d’échanger avec notre rédaction. Dans les prochaines heures on rendra accessibles à tout le monde d’autres annonces autour du sujet « ». Alors, consultez régulièrement notre blog.