Qui a davantage épuisé les ressources de l’autre ? Terriblement meurtrière, la bataille de Bakhmout, qui dure depuis plus de neuf mois, sera peut-être décisive dans la guerre que la Russie mène à l’Ukraine. C’est une victoire à la Pyrrhus qui attend probablement Vladimir Poutine, alors que les forces russes contrôlent aujourd’hui 90 % de Bakhmout. Moscou a jeté des forces considérables dans cette bataille d’attrition, avec un résultat douteux.
« Nous menons des contre-attaques efficaces, a assuré mercredi 10 mai le commandant de l’armée de terre ukrainienne, Oleksandr Syrsky. Les troupes russes se seraient retirées à environ 2 kilomètres des forces ukrainiennes. » Ville de 71 000 habitants, jadis fameuse pour son vin mousseux – synonyme de libations doucereuses suivies le lendemain de violents maux de tête – Bakhmout gît aujourd’hui broyée, victime des ambitions impériales de Vladimir Poutine.
Une fraction de la population civile continue de survivre dans les décombres, après avoir passé des mois sans eau, sans gaz et sans électricité. Ils sont terrés chez ou dans des caves. Au péril de leur vie, des centaines de volontaires ukrainiens ont distribué de l’aide humanitaire et ont permis l’évacuation des civils le désirant jusqu’à ce que le front traverse le centre-ville au début de l’année. Le nombre de civils tués dans la bataille demeure inconnu.
Leur cohabitation avec les militaires est tout sauf simple. « A Bakhmout et autour, j’ai parfois l’impression que les envahisseurs, c’est nous ! confie Andryi, 55 ans, un soldat de la brigade territoriale originaire de Kharkiv combattant dans le Donbass depuis décembre 2022. Partout en Ukraine, la population nous soutient, elle nous offre à manger. Au Donbass, un tout petit poulet nous est vendu pour 500 grivnas [12 euros] et nous louons des maisons à moitié démolies pour 15 000 grivnas [370 euros]. Ce n’est pas l’Ukraine. Il faut tenir la ligne de front, mais la bataille à Bakhmout est politique, comme l’était celle de Marioupol. »
« Dystopique »
Eddie (son nom a été changé), un étranger combattant par intermittence à Bakhmout depuis l’été 2022, puis de manière permanente à partir de janvier, critique vivement la gestion des civils par l’armée ukrainienne. « Un jour, nous nous sommes retrouvés dans la cave d’une longue barre d’immeuble de neuf étages, dans le nord de Bakhmout. C’était dystopique ! Une trentaine de civils étaient installés là. Nous étions sur le point d’être encerclés et nous avons dû abandonner l’immeuble. Nous avions tout l’explosif nécessaire pour le faire sauter, parce qu’il ne faut pas laisser un point haut derrière soi. Sauf que la présence de civils nous en a empêché. Du coup, les Russes ont récupéré cet immeuble et s’en sont servis comme un poste d’observation pour perturber notre logistique. Cette présence de civils se traduit par des morts parmi les soldats ukrainiens ! »
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