Opposées ou non à l’invasion de l’Ukraine, les personnalités russes du monde de la culture se retrouvent dans le viseur d’activistes ukrainiens soutenus par leur gouvernement. Où qu’ils soient. Prises sous le feu des critiques, les institutions culturelles occidentales continuant à programmer des artistes russes plus d’un an après le début de la guerre sont sommées de choisir leur camp. Parfois, ces dernières craquent sous la pression.
C’est ce qui vient de se passer mardi 16 mai à New York. La journaliste russo-américaine Masha Gessen a claqué la porte du PEN America, un club d’écrivains faisant, depuis un siècle, la promotion de la liberté d’expression. Voix remarquée de la communauté LGBTQ russe et critique acerbe de Vladimir Poutine, elle a démissionné du bureau de l’organisation après l’annulation de la table ronde qu’elle devait animer trois jours plus tôt.
PEN America a supprimé l’événement après que deux écrivains ukrainiens, Artem Chapeye et Artem Tchekh, ont menacé de boycotter une autre table ronde du Festival des voix du monde, à laquelle devaient participer deux auteurs russes, Anna Nemzer et Ilia Veniavkine. A la fois écrivains et combattants dans les forces armées ukrainiennes, les deux hommes ont signifié à PEN America qu’ils n’avaient pas été avertis de la présence de Russes au festival.
Le gouvernement ukrainien a demandé instamment à ses ressortissants de ne jamais participer à des événements culturels où ils partageraient la scène avec des citoyens russes. Anna Nemzer et Ilia Veniavkine ont quitté la Russie peu après que leur pays a envahi l’Ukraine et s’opposent de façon claire à l’invasion russe.
« Règle signifiée à l’avance »
Mesurée, Masha Gessen voit dans la décision de PEN America « une erreur, mais pas un acte malveillant », et évite toute attaque contre les Ukrainiens. « Ils mènent une guerre défensive avec tous les moyens dont ils disposent. Le contentieux concerne uniquement la décision de PEN », a confié la journaliste au New York Times.
L’écrivaine ukrainienne Iryna Tsilyk, qui a participé à la table ronde sur les « écrivains combattants », regrette que l’erreur du PEN America soit utilisée par certains commentateurs pour stigmatiser « ces Ukrainiens cruels et vindicatifs ». Dans un texte publié sur sa page Facebook, elle rappelle que la règle du non-partage de scène avec les Russes a été « signifiée longtemps à l’avance aux organisateurs ». « Nous n’avons exercé aucun chantage ni aucune contrainte contre qui que ce soit (…), mais nous ne pouvons pas aller à l’encontre de nos principes », écrit-elle, irritée que les Russes soient présentés comme des victimes.
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