« Ils n’ont pas voulu écouter mon fils » : un enfant de 6 ans se coince un os de poulet de 4 cm dans la gorge à la cantine

"Ils n’ont pas voulu écouter mon fils" : un enfant de 6 ans se coince un os de poulet de 4 cm dans la gorge à la cantine
"Ils n’ont pas voulu écouter mon fils" : un enfant de 6 ans se coince un os de poulet de 4 cm dans la gorge à la cantine

l’essentiel Lundi 9 septembre, un élève de 6 ans de l’école Cazalé a vécu une expérience traumatisante. Après un repas à la cantine, le jeune garçon a passé 6 heures avec un os de poulet coincé dans la gorge. En colère, la mère de l’enfant dénonce un manque d’écoute du personnel de l’école.

À 6 ans, Jules n’a sûrement pas imaginé une rentrée en CP comme celle-là. Lundi 9 septembre, ce petit écolier de l’école Cazalé à Pamiers a été victime d’une expérience traumatisante, qui fort heureusement s’est bien terminée. Il est midi, Jules est attablé avec ses camarades en plein repas, quand il ressent une gêne au niveau de la gorge. Il le sait, un os de poulet vient de se planter dans une de ses amygdales.

Malgré les plaintes répétées du garçon auprès des animateurs, rien n’y fait. Ces derniers supposent que Jules est malade. Une prise de température plus tard, ils contactent la mère de l’enfant pour venir le chercher. « Quand l’école a appelé, on m’a dit qu’il était malade. Il avait 39 de température, et mal à la gorge. J’ai supposé qu’il avait une angine. C’est en arrivant à l’école, que j’ai compris qu’il y avait un problème, il m’a dit : maman, j’ai un os de poulet coincé dans la gorge, je veux aller à l’hôpital », raconte Mégane encore choquée par cette histoire.

Sans attendre, la mère de famille prend la direction du Centre hospitalier intercommunal des vallées de l’Ariège. Sur place, après d’une heure d’attente, une interne confirme les dires de Jules, un morceau de cartilage de près de 4 cm s’est logé dans l’une de ses amygdales. Malheureusement pour eux, le Chiva ne dispose pas du matériel nécessaire pour le lui retirer.

Le morceau de 4 cm s’est planté dans une des amygdales du jeune garçon.
Le morceau de 4 cm s’est planté dans une des amygdales du jeune garçon. DDM – M.F.

« Au Chiva, ils ont appelé l’Orl qui nous a indiqué de nous rendre à Purpan parce qu’ils ne pouvaient rien faire. J’ai dû me rendre par mes propres moyens jusqu’à Toulouse avec mon fils. Je n’étais pas rassurée, cela faisait déjà plus d’une heure qu’on attendait, j’avais peur qu’en le transportant cela empire la situation. »

Six heures avec un os de poulet dans la gorge

Si arrivés à Purpan, Mégane et Jules espèrent que les choses s’arrangent rapidement, il n’en est rien. Un premier entretien avec un médecin, puis l’attente. Jules et sa maman sont ballottés d’un service à l’autre jusqu’à 18 heures. « Les médecins ont pris la décision de lui faire une anesthésie générale. Il a passé 6 heures avec cet os dans la gorge. Jules a eu une réaction qui nous a étonnés, et qui a étonné le médecin par la même occasion. Il lui a demandé s’il était possible de garder l’os. Le médecin, le lui gentiment remis dans une petite boîte. »

Jules a pu récupérer le morceau de cartilage une fois retiré par les médecins.
Jules a pu récupérer le morceau de cartilage une fois retiré par les médecins. DDM – M.F.

Pour Jules, ce n’est pas un trophée, c’est une preuve. En effet depuis cet incident, le petit garçon ne décolère pas vis-à-vis du personnel de l’Alae. « Ils n’ont pas voulu l’écouter. Jules leur a indiqué à plusieurs reprises qu’il avait cet os de poulet coincé dans la gorge, mais ils n’ont pas voulu l’entendre, et il leur en veut beaucoup pour cela. Il a eu peur de mourir. Ils lui ont fait boire de l’eau en disant que ça allait passer, mais le médecin nous l’a dit, cela aurait pu aggraver la situation. Si on regardait bien, on voyait le bout de cet os ressortir, ils auraient dû appeler les pompiers directement, pas seulement les parents. »

Aujourd’hui Jules n’est toujours pas revenu à l’école. Particulièrement traumatisé par cet incident, le jeune garçon dort mal et est sujet à des cauchemars. Depuis, il refuse de manger de la viande, et ne souhaite se nourrir que de purée, qu’il prend le temps d’inspecter auparavant.

Un malheureux accident

Quelques jours après l’incident, la mère de famille ne cache toujours pas sa colère, même si elle n’envisage plus de porter plainte. « Personne n’a appelé pour savoir comment mon fils allait. C’est moi le lendemain qui a dû appeler l’école pour leur donner des nouvelles. Jules est en colère contre les adultes et il le dit clairement. Il ne veut plus manger à l’école, ni même y retourner. Ça aurait pu arriver à la maison, c’est un accident, mais ce qui pose problème, c’est qu’ils n’ont pas écouté mon fils quand il leur disait ce qui n’allait pas. »

De son côté, Michel Raulet, adjoint au maire en charge des Affaires Scolaires et Enfance Jeunesse et notamment de la restauration scolaire, a tenu à s’excuser auprès de la famille après cet incident. « La priorité, c’est évidemment la sécurité des enfants. On est affecté par ce qui s’est passé. Les animateurs sont formés. Il est vrai que sur le moment, les équipes n’ont peut-être pas mesuré la gravité de la situation et un signalement d’accident a été fait. Mme. Terrail, chef de service enfance jeunesse a également pris contact avec la maman. »

L’incident est survenu au moment du repas le lundi 9 septembre.
L’incident est survenu au moment du repas le lundi 9 septembre. DDM – C.P.

M. Julia, responsable de la cuisine centrale a également pris contact auprès de la famille pour s’excuser et un signalement a été réalisé auprès du fournisseur. « Les repas des enfants entrent dans notre démarche de promotion du circuit court et nous favorisons les producteurs locaux. Ce n’est pas du poulet industriel, il y a une découpe manuelle. Malheureusement, un morceau de cartilage est resté dans les 80 kg de viandes utilisés », indique par ailleurs l’élu.

Depuis cet incident, si Jules refuse de retourner à l’école, sa maman espère pouvoir l’y faire revenir rapidement. Pour l’heure, le petit garçon va être suivi par une psychologue spécialisée afin de surmonter son traumatisme. Frédérique Thiennot, maire de Pamiers, doit également s’entretenir par téléphone avec la maman de Jules ce vendredi 13 septembre.

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