Infirmière tuée à Reims : le parcours de l’agresseur qui a voulu s’en prendre aux « blouses blanches

Infirmière tuée à Reims : le parcours de l’agresseur qui a voulu s’en prendre aux « blouses blanches
Infirmière tuée à Reims : le parcours de l’agresseur qui a voulu s’en prendre aux « blouses blanches

Le personnel médical du CHU de Reims (Marne) observe une minute de silence, le 24 mai 2023. Le personnel médical du CHU de Reims (Marne) observe une minute de silence, le 24 mai 2023.

Deux jours après le décès de Carène Mazino, une infirmière de 37 ans, mère de deux enfants, mortellement blessée au couteau au centre hospitalier universitaire (CHU) de Reims (Marne), où elle travaillait, l’émotion se double de questions sur les causes de ce drame, qui a également fait une blessée grave, une secrétaire médicale de 56 ans. L’agresseur est un homme de 59 ans aux lourds antécédents psychiatriques.

Comme l’avait requis le parquet de Reims, le suspect, Franck F., a été mis en examen, mercredi soir 24 mai, pour « assassinat et tentative d’assassinat », et placé en détention provisoire. En milieu de journée, mercredi, le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette, avait donné plusieurs éléments de contexte sur ce drame. Interpellé immédiatement après les faits, Franck F. a un passé psychiatrique lourd. Diagnostiqué en 1985 comme souffrant de schizophrénie, il a effectué de nombreux séjours en hôpitaux psychiatriques, et vivait sous tutelle, avec le statut d’adulte handicapé.

Très agité lors de sa garde à vue, le quinquagénaire a reconnu une agression préméditée. Selon le procureur de la République de Reims, Franck F. a expliqué avoir développé un ressentiment contre le « milieu hospitalier » et la psychiatrie, à qui il reproche d’avoir « gâché sa vie ». « Il pensait depuis plusieurs mois » à « planter les premières blouses blanches qu’il verrait », selon le récit de M. Bourrette.

Avis divergents

En juin 2017, Franck F., qui n’avait jusque-là eu aucun problème avec la justice, s’en était pris au personnel de l’Etablissement et service d’aide par le travail (ESAT) du Meix-Tiercelin, dans la Marne, dans lequel il résidait, blessant quatre personnes à l’aide d’un couteau. A la suite de cette agression, commise sans motif apparent, mais probablement après l’arrêt de son traitement médicamenteux, Franck F. a été hospitalisé sous contrainte durant près de deux ans, de juin 2017 à août 2019. Une mesure réitérée du 2 septembre au 17 octobre 2020, puis du 12 juillet au 14 décembre 2021, à la suite de crises.

L’instruction judiciaire ordonnée après son agression de 2017 s’était soldée, « compte tenu de la pluralité d’expertises faisant état de l’abolition de son discernement », a détaillé le procureur Bourrette, par une transmission des pièces à la cour d’appel de Reims, qui doit statuer, vendredi 26 mai, sur sa responsabilité pénale et décider d’éventuelles nouvelles mesures de sûreté, dont potentiellement l’hospitalisation sous contrainte.

L’homme était parallèlement placé sous curatelle depuis mars 2019 ; une mesure confiée à un gérant de tutelle de Châlons-en-Champagne, où il était suivi en psychiatrie. Lorsqu’il n’était pas hospitalisé sous contrainte, Franck F. était étroitement suivi médicalement. Cependant, a reconnu M. Bourrette, les avis divergeaient sur son cas entre le psychiatre chargé de son suivi et la mandataire judiciaire.

Il vous reste 50.67% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

voirenimages.net vous produit ce texte qui aborde le thème «  ». Le but de voirenimages.net étant de rassembler en ligne des données sur le sujet de puis les diffuser en essayant de répondre du mieux possible aux interrogations que tout le monde se pose. Cet article se veut reconstitué de la façon la plus correcte que possible. Si jamais vous projetez d’apporter quelques précisions autour du sujet «  », vous avez la possibilité de d’échanger avec notre rédaction. Dans les prochaines heures on rendra accessibles à tout le monde d’autres annonces autour du sujet «  ». Alors, consultez régulièrement notre blog.