JO 2024 : Pourquoi l’identité visuelle de Paris 2024 pourrait révolutionner l’histoire des Jeux

JO 2024 : Pourquoi l’identité visuelle de Paris 2024 pourrait révolutionner l’histoire des Jeux
JO 2024 : Pourquoi l’identité visuelle de Paris 2024 pourrait révolutionner l’histoire des Jeux

«Ça manque un peu d’orange, mais sinon, c’est très joli. On se sent comme dans un cocon », sourient Dennis et Anja. Affublé du mythique maillot orange vif de la délégation batave, ce couple de Hollandais observe les drapeaux de Paris 2024 qui flottent sur le boulevard Saint-Michel, dans le 5e arrondissement de Paris.

« On reconnaît le chic français, c’est beau, c’est “sporty” sans être “flashy” », précise Anja plus sérieusement. Un avis partagé par la majorité des personnes interrogées dans le quartier. Et si les JO de Paris remportent toutes les faveurs, c’est aussi grâce à l’identité visuelle qui les habille : omniprésente mais discrète.

Ne pas « cannibaliser la superbe de la ville »

Dans les rues, dans les stades, jusqu’aux tenues des volontaires, les couleurs des JO de Paris 2024 sont reconnaissables. Du bleu, du vert, du violet, du rose, une signature visuelle marquée mais pas criarde. « C’est ce que nous voulions lorsque nous avons commencé à réfléchir à l’habillage des Jeux », explique Joachim Roncin, directeur du design de Paris 2024.

Avec Camille Yvinec, Joachim Roncin s’est attelé à créer une identité, devenue depuis le « look of the games », qui devait à la fois incarner les JO tout en se mariant avec la ville de Paris : « C’était un véritable challenge parce que le décor parisien est l’un des plus beaux qui soit. Nous ne voulions pas arriver avec nos grosses pattes de créatifs et cannibaliser la superbe de la ville. »

Des couleurs inspirées de Paris, du sud de la France… et du rose

L’idée est alors de créer un tapis visuel, qui pourrait se fondre dans la ville comme dans les sites olympiques. À sa manière, Joachim Roncin image la volonté : « Quand vous dînez dans un restaurant, vous pouvez avoir une nappe magnifique, avec les plus belles broderies, vous sentez que vous êtes dans un bel endroit. C’est un élément important du décor. Mais si vous passez une bonne soirée et que le repas est bon, une semaine après, vous avez oublié la nappe. Elle aura tout de même participé à la magie. »

Discrètement, les Jeux habillent Paris.
Discrètement, les Jeux habillent Paris.  - R.Le Dourneuf

Aussi, pour dresser la plus belle table qui soit, les designers sont allés piocher dans les couleurs existantes du paysage français. Pas forcément évidentes au premier coup d’œil mais pourtant bien présentes : Le vert de la tôle oxydée des toits parisiens, notamment celui de l’Opéra Garnier. Le bleu vient de la manufacture de céramique de Sèvres et le violet des champs de lavande du sud de la France.

Le rose vient, lui, trancher avec ces couleurs : « Il n’existe nulle part dans Paris. Or, nous avions besoin d’une couleur pensée pour la signalétique, qui devait ressortir. De plus, c’est la couleur de l’amour, l’un des thèmes prônée lors de ces jeux. Nous nous sommes dit que cela pourrait être le fil conducteur de ces Jeux. Ainsi on la retrouve dans les stades, sur les tenues des volontaires, des staffs, des officiels. »

« Sous les carreaux, les Jeux »

Ces teintes ont été adaptées à des formes inspirées de plusieurs mouvements. L’orphisme d’abord, très populaire dans les années 1920, époque des premiers Jeux olympiques de Paris (1924). Mais aussi des hommages à Jean Paul Gaultier dont le travail sur la marinière se retrouve dans les rayures présentes un peu partout sur les décors, comme les pois, clin d’œil à Sonia Rykiel.

Un décor pensé comme une mélodie visuelle qui devait se fondre à la fois dans un univers urbain, dans des stades ou sur des drapeaux. Une mélodie horizontale, dont les lignes omniprésentes filent le long des Jeux, mais aussi pensées dans la verticalité selon Joachim Roncin : « Au niveau des athlètes, sur le terrain, nous avons neutralisé au maximum les couleurs pour laisser la place aux performances, pour ne pas brouiller la captation des images, des ballons, des javelots. Mais plus vous montez dans les gradins, plus les sigles, les images réapparaissent. »

Un univers complexe à mettre en place. Ainsi, les designers ont imaginé un monde en panneaux : « L’idée de “Sous les carreaux, les Jeux” a émergé au fil de nos discussions. C’est ainsi que nous avons pensé à créer un décor en quadrillage qui permet toutes formes de déploiement. Avec ces carrés mis les uns à côté des autres, on peut faire à peu près ce qu’on veut, imaginer tous les formats. »

Un exemple à suivre pour les prochains jeux ?

Une véritable révolution dans l’histoire des Jeux olympiques puisque les pictogrammes de sport et les logos ont été nettement relégués au rang de seconds rôles.

Pas la seule révolution, car ce format offre également une certaine polyvalence puisqu’il permet à l’organisation des Jeux de le conserver pour les Jeux paralympiques qui vont suivre de près les JO (du 28 août au 8 septembre). « Dès le départ, la philosophie de ces jeux était de rapprocher les deux. On ne voulait pas faire deux événements différents. Aussi, les Jeux paralympiques auront le même habillage visuel que les JO. Grâce aux panneaux, il suffit de remplacer les anneaux olympiques par les “Agitos” », explique Joachim Roncin. Une première dans l’histoire… qui pourrait faire date.

En effet, selon le créateur, ces initiatives auraient beaucoup plu au CIO qui pourrait encourager les prochaines éditions à suivre l’exemple de Paris 2024.

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