La contre-offensive ukrainienne progresse lentement

La contre offensive ukrainienne progresse lentement
La contre offensive ukrainienne progresse lentement

La contre-offensive ukrainienne s’intensifie. Les combats étaient intenses, dimanche matin, sur plusieurs théâtres d’opérations dans l’est du pays, six jours après le déclenchement de cette phase majeure de la guerre attendue depuis des mois.

Une phase confirmée, samedi, par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a dit s’attendre à « des nouvelles positives ». Alors qu’il ne commentait jamais jusqu’ici les opérations ukrainiennes, le chef d’Etat russe, Vladimir Poutine, avait annoncé la veille le début de la contre-offensive ukrainienne dont aucun des objectifs n’avait été atteint, selon lui.

A travers le brouillard de la guerre

Les forces engagées sont substantielles de part et d’autre, avec une trentaine de brigades au contact et de nombreuses en réserve. Les effectifs déployés sont équivalents, avec 200.000 hommes environ.

Il est difficile, en raison de la censure militaire et des opérations de désinformation de part et d’autre, de publier des données fiables sur la situation et il faudra certainement encore des semaines pour évaluer dans quel sens le combat commence à pencher.

Il est toutefois établi que l’armée ukrainienne attaque sur trois axes dans le nord de la région de Zaporijjia et le sud de celle de Donetsk, au centre d’une ligne de front s’étirant sur 900 km.

Le premier axe se situe autour du Verdun ukrainien, Bakhmout, afin d’encercler cette ville tombée sous le contrôle de Moscou fin mai après un siège de dix mois, le plus long de l’histoire contemporaine. Sa reconquête infligerait un revers majeur à Moscou, voire des règlements de comptes au Kremlin. Les troupes ukrainiennes auraient progressé légèrement au nord et au sud.

Deuxième axe, un peu plus au sud, où elles auraient aussi progressé au vu des commentaires inquiets de blogueurs militaires russes, d’informations de sources indépendantes et de vidéos géolocalisées d’unités ukrainiennes, vers les villes de Velyka Novosilka, Vhouledar et Novodonestsk. Elles se seraient emparées de plusieurs localités. Avec en ligne de mire, à 100 km de là, le port stratégique et à haute valeur symbolique de Marioupol.

Troisième axe, l’axe Orikhiv-Tokmak, plus à l’ouest et à 80 km en amont de la centrale nucléaire de Zaporijjia, qui permettrait ensuite de menacer la ville de Melitopol, capitale de la partie occupée de la région, à quelques encablures du littoral de la mer d’Azov. L’armée ukrainienne y aurait percé la première des trois lignes de défense (mines, tranchées, batteries) russes. Elle devrait toutefois ensuite affronter la 58e armée russe, une unité d’élite.

Pas de vague d’assaut massive

Faute de supériorité écrasante en effectifs, la contre-offensive ukrainienne ne pouvait correspondre à la vaste attaque frontale en vogue dans l’imaginaire collectif, ou être comparable au début de l’invasion russe le 24 février 2022. Il s’agit donc d’une série d’attaques combinées blindés-artillerie-infanterie sous faible appui aérien afin de réaliser une percée susceptible de faire s’effondrer ultérieurement tout le dispositif défensif russe.

L’objectif serait d’atteindre d’ici au mois d’août le littoral de la mer d’Azov, coupant ainsi les forces russes en deux et empêchant l’approvisionnement de celles tenant Kherson et la Crimée, qui tomberaient comme des fruits mûrs. La Russie, pour sa part, fait le dos rond et espère épuiser les forces ukrainiennes. Elle a aussi mené des contre-attaques au nord. Moscou faisait grand cas, vidéo à l’appui, de la perte par Kiev d’une demi-douzaine de blindés Bradley, d’engins de déminage Mastiff et d’un ou deux chars Léopard 2 lors d’une offensive mal conduite dans un champ de mine.

Début de décrue en aval du barrage détruit

Par ailleurs, les Etats-Unis ont annoncé vendredi une nouvelle fourniture d’armes et de munitions à Kiev, d’un montant de 2,1 milliards de dollars, notamment de défense anti-aérienne. Mais les livraisons ne surviendront pas avant l’automne en raison des délais de production et de validation.

Parallèlement, l’eau commençait samedi à baisser dans les 600 km2 de territoires ukrainiens inondés après la destruction, mardi matin, du barrage de Nova Kakhovka, vraisemblablement à la suite d’un sabotage russe, puisqu’aucun bombardement ukrainien suffisant pour démolir ce mur imposant de béton armé et de ciment n’a été enregistré. Le bilan serait d’une dizaine de victimes civiles.

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