Après une longue fin de semaine d’évacuations et de combat contre les incendies, les feux de forêt suscitent encore de l’inquiétude en Abitibi-Témiscamingue et dans le Nord-du-Québec.
Le feu de forêt situé à trois kilomètres de Normétal, en Abitibi-Ouest, est prioritaire pour la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU).
Du personnel est attendu en renfort, y compris une équipe de spécialistes des États-Unis ainsi que des militaires.
Les vents vont être du nord-nord-ouest, donc ils vont pousser l’incendie vers Normétal et vers Saint-Lambert. On continue notre travail avec des équipes au sol, avec de la machinerie lourde et avec l’arrosage héliporté
, précise Mélanie Morin, de la SOPFEU.
Josée Poitras, porte-parole de la SOPFEU, indique que l’incendie a brûlé 2000 hectares de forêt. Malgré la température, la météo, le feu va encore manifester de l’activité
, ajoute-t-elle.
La directrice du service incendie de Normétal signale que le moral des troupes est bon. Elle ne croit pas que les 700 personnes appelées à se rendre à Dupuy et à La Sarre samedi pourront réintégrer leur résidence aujourd’hui en raison de la fumée.
La situation s’améliorait à Lebel-sur-Quévillon
À l’inverse, les changements de direction attendus des vents vont améliorer la situation à Lebel-sur-Quévillon, où le feu s’est arrêté à un kilomètre de la municipalité dimanche.
La tête du feu ne s’approchera pas de la ville. La machinerie est encore sur les lieux, on est en train de construire une ligne d’arrêt mécanisée
, ajoute Josée Poitras, de la SOPFEU.
Dans la nuit de vendredi à samedi, le feu de forêt s’approchait dangereusement de l’usine de pâte Nordic Kraft. Le maire de Lebel-sur-Quévillon garde lui aussi un œil sur la direction des vents.
Si tout va bien, le feu devrait s’éloigner de l’usine cet après-midi
, affirme Guy Lafrenière.
Il demande à la population d’être patiente puisque l’ordre d’évacuation est encore en vigueur.
Les autorités surveillent toutefois un autre feu, près du lac Cameron. Cet incendie est situé à quelques kilomètres mais pourrait se propager avec le vent du nord.
Les entrées autour de la municipalité sont fermées et Guy Lafrenière rappelle qu’une autorisation spéciale est obligatoire pour circuler sur la route 113 dans le secteur.
Des patrouilles de nuit surveillent les quartiers pour éviter la présence d’intrus dans les maisons.
Des sinistrés de Lebel-sur-Quévillon, regroupés à Senneterre, s’inquiètent toutefois pour leur sécurité financière.
Mauvaise qualité de l’air
La qualité de l’air est encore mauvaise en Abitibi-Témiscamingue en raison de la fumée des nombreux feux de forêt qui font rage sur le territoire.
Environnement Canada a émis un avis de smog pour la région. Ce phénomène affecte principalement les enfants asthmatiques et les personnes atteintes de maladies respiratoires ou cardiaques.
Le Dr Stéphane Trépanier, directeur de la santé publique en Abitibi-Témiscamingue, recommande la plus grande prudence aux personnes vulnérables, aux personnes qui travaillent à l’extérieur et aux sportifs.
Il conseille de fermer les fenêtres et les échangeurs d’air. Les personnes qui habitent seules devraient aussi rester en contact avec des connaissances. Le Dr Trépanier recommande aussi aux personnes qui s’inquiètent pour leur santé physique ou mentale de composer le 811 afin de demander des conseils.
Météorologue à Environnement Canada, Jean-Philippe Bégin indique pour sa part qu’il n’y a pas de pluie prévue en Abitibi-Témiscamingue au cours des prochains jours.
Solidarité pour les animaux
Une vague de solidarité se forme partout en Abitibi-Témiscamingue. Nourriture, vêtements et logements sont offerts aux sinistrés. Dans toute la région, plusieurs personnes se portent volontaires pour accueillir des animaux.
Des bénévoles ont récupéré des cages, de la nourriture et des bols d’eau pour les animaux des secteurs évacués comme Lac-Simon et Kitcisakik.
Un voyage est organisé lundi pour secourir les animaux de Kitcisakik. Ils vont se faire nourrir là-bas. Il ne seront peut-être pas récupérés, mais au moins, ils vont avoir de l’eau pour s’hydrater
, a expliqué Roxam Gilbert à l’émission Des matins en or.
Des dizaines d’animaux sont placés au Centre Fournier de Val-d’Or. Les personnes qui souhaitent accueillir un animal à la maison peuvent contacter l’Association pour la protection des animaux (SPCA) à Val-d’Or. Un registre des animaux est aussi tenu pour que les propriétaires puissent retrouver leur animal de compagnie.
Plusieurs agriculteurs ont offert leur aide pour les animaux de ferme.
En Abitibi-Ouest, l’Union des producteurs agricoles de l’Abitibi-Témiscamingue coordonne des opérations de transport et d’hébergement. L’UPA collabore actuellement avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPQ).
Évacuations et état d’urgence
Dimanche, la Municipalité de Senneterre a déclaré l’état d’urgence.
Un avis d’évacuation a été lancé samedi matin dans la communauté autochtone de Lac-Simon.
Environ 1800 personnes résident à Lac-Simon et des centaines d’entre elles ont été accueillies au Centre multisports Fournier de Val-d’Or. L’avis d’évacuation a été levé lundi en fin d’avant-midi.
Désolés d’avoir dû quitter leur domicile, certains ont tout de même apprécié l’esprit de communauté qui règne sur place.
Les secteurs de Louvicourt, du lac Wyeth, du lac Gueguen, du lac Matchi-Manitou et du lac Villebon ont été évacués d’urgence samedi. L’avis a été suspendu dimanche pour les résidents de Louvicourt et du lac Wyeth. Ces secteurs sont situés à 30 kilomètres à l’est du noyau urbain de Val-d’Or.
Lundi après-midi, un feu ayant brûlé quelque 12 000 hectares de forêt se trouvait à 17 km du secteur urbain de Val-d’Or. Il n’était donc pas considéré comme menaçant pour la population. Toujours lundi après-midi, 150 personnes évacuées se trouvaient encore au site d’hébergement du Centre multisports Fournier de Val-d’Or, qui restait donc ouvert.
Dans la soirée et la nuit de vendredi à samedi, les citoyens de Lebel-sur-Quévillon, dans le Nord-du-Québec, ont dû quitter leur domicile. À Normétal, en Abitibi-Ouest, les citoyens ont reçu l’avis d’évacuation samedi.
De leur côté, les citoyens de Saint-Lambert, en Abitibi-Ouest également, ont eu quelques heures lundi pour faire leurs valises et évacuer la municipalité.
Levée partielle de l’évacuation à Lac-Simon
Nouvelle positive : le Conseil de la Nation anishnabe de Lac-Simon et le comité des mesures d’urgence de l’endroit ont annoncé, lundi en début d’après-midi, une levée partielle de l’ordre d’évacuation compte tenu de l’amélioration de la qualité de l’air dans le secteur.
Ainsi, les personnes considérées comme non vulnérables sont autorisées à réintégrer leur domicile à Lac-Simon à compter d’aujourd’hui, lundi. Pour ce faire, elles doivent s’enregistrer à la salle communautaire. Ces gens devront tout de même respecter une série de consignes, notamment rester à l’intérieur, fermer les fenêtres, éviter toute activité physique intense, ne pas pratiquer la chasse ou la pêche sur le territoire et respecter un couvre-feu de 22 h à 6 h du matin.
Pour leur part, les personnes considérées vulnérables, notamment les aînés, les nouveau-nés, les femmes enceintes et les gens souffrant de maladies chroniques, ne sont pas autorisées pour le moment à réintégrer Lac-Simon.
Cours annulés en Abitibi
Le Centre de services scolaire de l’Or-et-des-Bois a annoncé que les cours sont suspendus ce lundi à l’école secondaire La Concorde et au Centre La Concorde de Senneterre, ainsi qu’à la Polyvalente Le Carrefour de Val-d’Or.
Des sinistrés qui y ont été hébergés au cours de la fin de semaine s’y trouvent encore.
En Abitibi-Ouest, le transport scolaire est annulé dans le secteur nord. Le pavillon de Normétal demeure fermé jusqu’à nouvel ordre.
Les élèves du primaire de St-Lambert qui vont au pavillon de Dupuy peuvent continuer de fréquenter leur école si leurs parents sont en mesure de les transporter le matin, indique la direction du Centre de services scolaire du Lac-Abitibi.
Concernant la Cité étudiante Polyno, il y aura reprise des cours à compter du mardi 6 juin. L’horaire habituel sera en vigueur dès 9h demain matin (mardi).
Les cours se dérouleront normalement dans tous les autres établissements du Centre de services scolaire du Lac-Abitibi.
Centre d’accueil
À La Sarre, Luc Goudreau, directeur du service incendie, précise que les locaux de l’école secondaire Cité étudiante Polyno ont servi de centre d’accueil pour les sinistrés mais que personne n’a eu à dormir sur place.
On a relocalisé l’ensemble des gens, indique-t-il. On n’a pas ouvert de centre d’hébergement, on n’a pas eu à garder des gens à coucher à la Polyno. On en a relocalisé peut-être 50 sur le tas. Les autres allaient tous chez des parents ou des amis. D’autres encore sont allés dans des chambres de travailleurs ou chez des gens qui se sont offerts pour héberger des évacués.
Dimanche, Val-Paradis a déclaré l’état d’urgence et les citoyens du village et des rangs 2 à 7 à l’ouest de Beaucanton ont dû s’y diriger.
Les cours se déroulent normalement dans les établissements scolaires du Centre de services scolaire Harricana. La direction mentionne qu’elle surveille la situation de près.
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