Il est des domaines viticoles, souvent parmi les plus prestigieux, dont le nom est indissociable de celui du vigneron qui a conçu les vins – plus rarement de la vigneronne. Par l’excellence de son travail, son originalité ou ses convictions. Et si en plus c’est lui qui a créé les vignes de toutes pièces… Trévallon, superbe domaine de 13 hectares, se conjugue avec Eloi Dürrbach, l’homme qui planta des vignes en 1973 à Saint-Etienne-du-Grès (Bouches-du-Rhône), petite commune des Alpilles. Alors quand le chef d’orchestre disparaît soudainement, le 12 novembre 2021, beaucoup ont pu se demander si la partition d’excellence serait encore jouée.
Eloi avait 71 ans quand une crise cardiaque l’a frappé sur ses terres. Mais le futur de Trévallon, lui, était déjà organisé. Il avait pensé le passage de témoin. Il n’élaborait plus les vins du domaine depuis un moment. « Mon père avait travaillé la transmission depuis une dizaine d’années avec l’équipe fidèle », raconte Ostiane, l’une des trois enfants d’Eloi et Floriane Dürrbach. Elle cite le maître de chai, Aimeric Gaubert, et le chef de cultures, Jean-Luc Aubert, un tandem chargé d’assurer « la qualité des vins ».
Et puis, il y a elle, Ostiane, 38 ans, choisie par son père en mars 2021, donc quelques mois avant de mourir, pour prendre la gérance de Trévallon avec l’aide de son frère, Antoine, et de sa sœur, Isoline. Gilles Ozzello, qui fut longtemps le sommelier du très réputé Oustau de Baumanière, restaurant étoilé des Baux-de-Provence étroitement lié à l’histoire de Trévallon, dit bien l’enjeu familial : « Le domaine saura évoluer, mais, après le décès de son père, j’ai dit à Ostiane : “Il va falloir que tu prouves, et pendant des années, ta capacité à assurer la qualité reconnue des vins de Trévallon.” »
Si, en effet, le sage de Trévallon n’était plus aux commandes, il était présent tous les jours sur le domaine. Et puis son nom, resté associé aux vins, est d’une certaine manière un gage de qualité. « J’ai encore vu il y a peu, sur une carte d’un restaurant gastronomique, “vins d’Eloi Dürrbach”, sans même la mention de Trévallon, s’amuse Antoine, son fils aîné. Et, dans une soirée récente de grands sommeliers, on m’a demandé si cela se passait bien, si je m’en sortais, comme si je venais d’arriver au domaine. » Alors que cela fait vingt-deux ans qu’il travaille à Trévallon, un temps à la cave, aujourd’hui à la vigne.
Deux cuvées seulement
Sa sœur Ostiane est arrivée à Trévallon en 2009 après une formation au moulin à huile d’olive du Calanquet et au château d’Estoublon, deux voisins du domaine. Au côté de son père, elle s’occupait en particulier de la partie commerciale. Une de ses difficultés est un problème de riche : dire non à de nombreuses personnes qui veulent acheter les vins. « J’en refuse plusieurs fois par jour », confie-t-elle. Car le succès ne s’est jamais démenti, avec une demande largement supérieure à l’offre.
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