En octobre 2019, le Premier ministre Edouard Philippe annonçait le plan « Etat plus fort en Seine-Saint-Denis ». Celui-ci visait à rattraper les défaillances des services de l’Etat dans le département le plus pauvre de France, principalement dans les secteurs de la sécurité, la justice, l’éducation et la santé.
Trois ans et demi plus tard, la Première ministre Elisabeth Borne a communiqué un premier point d’étape, à l’issue du Conseil des ministres du 30 mai.
Plus de moyens…
« Les engagements de l’Etat ont été tenus, qu’ils concernent le rattrapage immobilier, les effectifs ou les nouvelles méthodes de travail », a-t-elle assuré, évoquant notamment l’extension en cours du tribunal judiciaire de Bobigny, la construction de deux commissariats d’Aulnay-sous-Bois et d’Epinay-sur-Seine, ou encore la reconstruction du groupe hospitalier intercommunal Le Raincy-Montfermeil.
Si certains élus, comme le député (PCF) Stéphane Peu ou le président (PS) du département Stéphane Troussel ont récemment critiqué un plan « trop lent » ou insuffisant , le préfet de Seine-Saint-Denis Jacques Witkowski se félicite de ce premier bilan.
En plus des projets cités plus hauts, il précise par exemple que « 148 millions d’euros ont par exemple été investis pour les infrastructures de santé, sans compter les bonifications exceptionnelles dans le cadre du Ségur de la Santé. A cela, il faut encore ajouter 20 millions d’euros sur 10 ans pour l’immobilier scolaire. Par ailleurs, la reprise de mon rapport montre l’importance de ce plan pour le gouvernement. C’est très rare qu’un sujet départemental remonte en Conseil des ministres », souligne le préfet.
… mais un problème d’attractivité persistant
Outre le manque de moyens et les infrastructures vieillissantes, les services publics font localement face à un sévère manque d’attractivité. En 2018, un rapport des députés François Cornut-Gentille (LR) et Rodrigue Kokouendo (LREM) établissait que 35 % des professeurs des écoles primaires restaient moins de deux ans dans leur établissement (contre 26,5 % en moyenne en France métropolitaine). Un chiffre qui monte à 49,5 % pour les professeurs du secondaire (contre un tiers en moyenne en France métropolitaine). Par ailleurs, en 2017, 95 % des magistrats du tribunal de grande instance de Bobigny avaient une ancienneté dans leur poste inférieure à cinq ans.
Pour pallier cette difficulté, le plan « Etat plus fort en Seine-Saint-Denis » prévoyait d’accorder une prime de 10.000 euros aux agents restant au moins cinq ans en poste. Cette prime n’ayant été mise en place qu’en 2021, il est encore difficile d’en mesurer les effets, mais « nous continuons à avoir beaucoup de départs, nous allons donc changer la posologie », annonce le préfet.
Le montant de cette prime va ainsi être augmenté de 40 %, et 40 % de la somme pourront être versés dès la prise de poste pour aider les agents à s’installer sur place. Les unités départementales des services régionaux de l’Etat et certains personnels administratifs, qui ne pouvaient prétendre à cette aide, en bénéficieront désormais.
« Le Plan portera ses fruits, mais à plus long terme. Il devait durer cinq ans et sera potentiellement prolongé. En réalité, c’est en 2040 qu’il faudra faire une nouvelle photographie du territoire : entre les nouveaux hôpitaux, prisons et tribunaux, le Grand Paris Express et l’aboutissement des programmes ANRU, le paysage aura bien changé », estime-t-il.
voirenimages.net vous produit ce texte qui aborde le thème « ». Le but de voirenimages.net étant de rassembler en ligne des données sur le sujet de puis les diffuser en essayant de répondre du mieux possible aux interrogations que tout le monde se pose. Cet article se veut reconstitué de la façon la plus correcte que possible. Si jamais vous projetez d’apporter quelques précisions autour du sujet « », vous avez la possibilité de d’échanger avec notre rédaction. Dans les prochaines heures on rendra accessibles à tout le monde d’autres annonces autour du sujet « ». Alors, consultez régulièrement notre blog.