Son année de terminale à peine achevée, Naya, 18 ans, a déjà la tête ailleurs. Ce n’est pas tant la plate-forme d’orientation vers le supérieur, Parcoursup, ou les études d’économie qu’elle devrait commencer l’année prochaine dans la région parisienne qui la préoccupent que le camp scout de trois semaines auquel elle participera en juillet. « Après avoir été “louvette” jusqu’à 11 ans, puis “éclée” [éclaireuse] et “aînée”, je suis récemment passée “respons” [responsable d’animation]. C’est moi qui vais encadrer les jeunes cet été. Ça fait un peu peur, alors je me prépare », raconte-t-elle en ce début d’après-midi du pont de l’Ascension.
En fond sonore, les chants des grillons et des oiseaux de la campagne environnante s’entremêlent aux discussions de la centaine de scouts présents, tous animateurs bénévoles chez les Eclaireuses et éclaireurs de France (EEDF), la branche laïque du scoutisme français. Comme Naya, ils ont fait le déplacement jusqu’au centre EEDF de Béruges (Vienne), au cœur de la forêt près de Poitiers, pour se rencontrer, se former, et partager leurs questionnements sur l’évolution du mouvement. « Ça bouge beaucoup depuis quelques années, les listes d’attente pour devenir scout s’allongent », résume la jeune femme, alors que s’activent ses camarades chargés du débarrassage du repas et de la vaisselle du déjeuner.
Cette rencontre annuelle a été mise en place en 2022 chez les scouts laïques pour renforcer la bonne dynamique que connaît le mouvement. Cette année-là, les EEDF ont enregistré plus de 13 500 adhérents (soit 12 % de plus que l’année précédente), et 2023 devrait voir ce chiffre se rapprocher des « 15 000 ». Une tendance à la hausse, à l’image du dynamisme observé depuis les années 2010 au sein de la fédération du Scoutisme français, qui regroupe six des principaux mouvements de scouts, répartis par confessions (catholiques, musulmans, protestants, juifs, bouddhistes et laïques). Celle-ci compte aujourd’hui près de 130 000 adhérents, contre 75 000 en 2012.
Des valeurs « simples » et « à la mode »
Le scoutisme redeviendrait donc tendance auprès des familles, qui peuvent y inscrire leurs enfants de 6 ans à 18 ans en fonction des organisations. Mais « la plupart des mouvements sont aujourd’hui en manque de jeunes encadrants pour répondre à la demande croissante », s’inquiète Franck Chekroun, issu du mouvement des Eclaireuses et éclaireurs israélites de France, et aujourd’hui président du Scoutisme français. Sur les sites Internet des différents mouvements, les appels aux bénévoles se multiplient.
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