Publié22. octobre 2024, 20:21
Suisse«Le montant des sinistres liés au gibier n’a cessé d’augmenter»
L’assureur AXA a recensé plus de 3000 déclarations de sinistre pour des chocs avec des animaux sauvages. Les risques sont accrus dans les cantons du Jura, de Fribourg et de Vaud.
Avec les jours qui raccourcissent, le risque de percuter un animal sauvage augmente. En 2023, les accidents dus au gibier ont coûté 11,5 millions de francs à l’assurance des véhicules automobiles AXA, soit près de 1,5 million (13%) de plus qu’en 2018. Le nombre de sinistres déclarés, quant à lui, reste constant, aux alentours de 3200 cas.
Coût élevé des réparations
«Excepté une baisse due au coronavirus en 2020, le montant des sinistres n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Cela s’explique par le coût nettement plus élevé des pièces de rechange et des réparations», explique Samuel Gétaz, responsable du service romand des réclamations. La réparation classique d’une aile ainsi que du capot s’élève à près de 3600 francs, soit environ 12% de plus qu’il y a cinq ans. Pour des phares endommagés, la facture peut vite dépasser les 8000 francs, soit 15% de plus qu’en 2019.
La probabilité d’une collision avec du gibier est particulièrement élevée dans les cantons du Jura, de Fribourg, des Grisons et de Vaud, où l’on trouve «davantage de routes traversant des forêts»: le nombre de sinistres par véhicule assuré s’y situe entre 6‰ et 4‰. Un risque jusqu’à douze fois plus élevé qu’à Bâle-Ville ou à Genève, qui affichent une fréquence des sinistres de 0,5‰.
Attention aux heures sombres
«En hiver, les animaux sauvages aiment lécher les résidus de salage au bord des routes. Comme il fait sombre le matin et le soir, on ne les voit que tard ou trop tard», explique Cyrill Haupt, expert en prévention au centre de compétences mobilité d’AXA. À ces heures, les automobilistes doivent donc adapter leur vitesse et se tenir prêts à freiner à tout moment, plutôt que de procéder à une manœuvre d’évitement.
L’assureur conseille aussi de passer en feux de croisement si l’on aperçoit un animal sauvage et de klaxonner s’il ne s’éloigne pas. Il faut aussi garder à l’esprit que si un sanglier ou un cerf traverse une route, il y a fort à parier que ses congénères le suivent.
On doit le signaler
Un accident peut s’avérer d’une rare violence. En 2021, l’Office fédéral des routes a recensé 96 personnes blessées et un décès à la suite d’un accident dû au gibier. En cas de collision, la loi oblige l’automobiliste à signaler le cas. «Celui qui tarde à annoncer l’accident à la police ou attend que l’assurance lui demande de le faire commet un acte punissable», prévient Fabrizio Howald, expert juridique chez AXA. Il risque des poursuites pénales pour mauvais traitements infligés à l’animal.
Que faire en cas de collision?
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Arrêtez-vous et sécurisez le lieu de l’accident avec les feux de détresse et le triangle de panne;
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Avertissez immédiatement la police au 117, y compris s’il y a eu collision avec des castors ou fouines, mais en revanche pas s’il s’agit d’hérissons ou chauves-souris.
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Attendez l’arrivée de la police et n’essayez pas de vous approcher de l’animal. La police fait ensuite appel à des spécialistes (vétérinaire ou garde-chasse) si nécessaire.
(lvb)
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