Les déchets du tabac, des « bombes écotoxiques » pour la planète

Les déchets du tabac, des « bombes écotoxiques » pour la planète
Les déchets du tabac, des « bombes écotoxiques » pour la planète

Lors du World Cleanup Day, sur une plage de Marseille, le 15 septembre 2018. Lors du World Cleanup Day, sur une plage de Marseille, le 15 septembre 2018.

« Ici commence la mer. » Dans les villes entourant le bassin d’Arcachon, en Gironde, des macarons en Inox fixés sur les trottoirs en surplomb des grilles des avaloirs d’eaux pluviales rappellent que tout ce qui est jeté dans les caniveaux finit dans le bassin. Les cigarettes ne font pas exception. « Ne jetez plus vos mégots ! », supplie la campagne lancée en juillet sur les réseaux sociaux par le syndicat des douze communes du bassin encore marquées par les violents feux de forêt de l’été 2022. Eté après été, les opérations de sensibilisation se répètent : en 2019, la mairie d’Arcachon décrète la « plage sans mégot » avec l’installation de 113 poubelles de plage ; deux ans plus tard celle de Lège-Cap-Ferret distribue des cendriers de poche aux couleurs de la presqu’île. Las, la plage reste un cendrier géant.

A chaque opération de nettoyage organisée sur les côtes du monde entier, les mégots sont le déchet le plus retrouvé. A la plage ou dans les rues, on estime que 4 500 milliards de mégots sont jetés par terre chaque année à l’échelle de la planète et terminent invariablement dans les cours d’eau et l’océan. En France, 23,5 milliards de mégots sont jetés chaque année dans l’espace public, selon le ministère de la transition écologique. A Paris, environ 350 tonnes sont ramassées tous les ans. Une pollution qui a un coût pour les collectivités, estimé à 100 millions d’euros par an, mais dont les conséquences sur l’environnement restent largement méconnues.

Seul un Français sur quatre sait que les filtres de cigarette sont en plastique (acétate de cellulose) et pas en ouate (coton), comme le croit un Français sur deux, selon une enquête réalisée en 2022 par l’institut BVA pour l’association ACT-Alliance contre le tabac, qui fédère une vingtaine d’organisations dont la Ligue contre le cancer. Un fumeur sur cinq pense même que les cigarettes, qu’elles soient classiques ou électroniques, sont biodégradables. « La dégradation d’un mégot peut prendre jusqu’à douze ans », avertit un panneau sur la très fréquentée jetée d’Arcachon. Bien plus en réalité : au contact de l’eau, le filtre se dégrade en micro- et nanoplastiques. Un mégot de cigarette peut contaminer jusqu’à 500 litres d’eau, rappelle le ministère de la transition écologique. Et pas seulement en particules de plastique. Il relargue aussi dans l’environnement des milliers de substances chimiques toxiques : la nicotine en premier lieu, mais également des métaux lourds (arsenic, mercure, plomb) ou encore de l’ammoniac.

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