Ce samedi 22 juillet ont eu lieu les joutes languedociennes de Port-La Nouvelle. Des barques, des jouteurs, de la musique… Reportage au cœur de cette tradition du sud de la France.
Un splash. Et puis des applaudissements. Samedi 22 juillet, de nombreux spectateurs étaient présents pour assister à une démonstration de joutes languedociennes. Chapeaux de paille, éventails, glacières… La jetée du port était investie par le public malgré la chaleur de plomb. Deux barques, une rouge et une bleue, tirées par dix rameurs qui s’affrontent sur l’eau. Sur une plateforme, la tintaine, les jouteurs habillés de blanc se tiennent debout à trois mètres de haut, munis d’une lance et d’un pavois (une sorte de bouclier).
Les barques avancent sur l’eau, petit à petit, tractées à la force des bras. Et quand elles se croisent, les jouteurs visent le pavois de l’autre. La tension monte. Le public est concentré. On peut entendre quelques « allez » ou « attention« . Finalement, un jouteur est déstabilisé et tombe à l’eau. « Je le savais !« , entend-on.
Mais parmi les spectateurs, il y a aussi des vacanciers qui ne sont pas venus pour la compétition, mais pour l’ambiance. C’est le cas de Joëlle. La Nouvelloise est assise sur une chaise de camping, glacière sur le côté et distribue des verres d’eau fraîche. « Moi, ce que j’aime c’est les voir tomber à l’eau« , plaisante-t-elle. La musique reprend entre chaque chute, le temps de replacer un jouteur sur la plateforme. Le commentateur, lui-même vêtu de blanc et d’une marinière, nous donne quelques anecdotes sur les jouteurs. « Pourquoi je viens ? Il y a plein de gens, la fête, de la bonne musique« , résume Frank, tout sourire, lui-même jouteur dans sa jeunesse.
« Un combat avec une belle amitié »
Il faut dire que cela fait plusieurs années maintenant que la commune de Port-La Nouvelle essaye de remettre la tradition au goût du jour. « C’est une réussite« , estime Olivier, trempé de la tête aux pieds. Sur le goudron brûlant, des traces de pas se forment avec l’eau. Dans son équipe, il y a des passionnés depuis plusieurs années, comme des amateurs. C’est le cas de Maxime, 23 ans. Sa mère Delphine vient le voir à chaque fois. À la base, Maxime n’est que rugbyman. « Les joutes, c’est original. Au club, ils se sont tous recrutés entre rugbymans. Ils se régalent », explique-t-elle. Un air de hautbois résonne. Une fois leur tour passé, les jouteurs se retrouvent près de la tente de l’événement pour boire une bière et se féliciter, avec une tape dans le dos. « Tout le monde se connaît« , explique Oliver.
Une bienveillance règne entre les participants. C’est aussi l’une des raisons pour laquelle Xavier, 48 ans, est venu depuis la Montagne noire pour embarquer dans la barque bleue, La Valrassienne. « J’ai fait du rugby pendant 30 ans et les joutes ça m’a toujours plu. C’est traditionnel du Languedoc. Finalement, c’est un peu comme le rugby : un combat avec une belle amitié« , explique-t-il. En fin de compte, ce n’est peut-être pas la victoire le plus important, mais les moments partagés. « Après on va manger une bonne paella (ensemble), on va se régaler. La convivialité, ça fait partie des joutes« , conclut-il.
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