Livraison de chasseurs F-16 à l’Ukraine : malgré l’accord des Etats-Unis, le chemin est encore long

Livraison de chasseurs F 16 à l’Ukraine : malgré l’accord des Etats Unis, le chemin est encore long
Livraison de chasseurs F 16 à l’Ukraine : malgré l’accord des Etats Unis, le chemin est encore long

Un chasseur F-16 belge lors d’un exercice nucléaire aérien de l’OTAN, à la base aérienne de Kleine-Brogel (Belgique), le 18 octobre 2022. Un chasseur F-16 belge lors d’un exercice nucléaire aérien de l’OTAN, à la base aérienne de Kleine-Brogel (Belgique), le 18 octobre 2022.

L’administration Biden a attendu le sommet des pays du G7 au Japon, vendredi 19 mai, pour l’annoncer formellement : elle ne s’opposera pas désormais au transfert d’avions de chasse F-16 à l’Ukraine. En outre, Washington participera à la formation des pilotes, qui devrait durer plusieurs mois sur des sites européens. A ce stade, Washington n’est pas décidé à fournir les F-16 à Kiev sur son propre contingent. En revanche, les Etats-Unis pourraient encourager certains alliés de l’OTAN à céder les leurs, en facilitant en échange l’acquisition d’avions F-35 américains.

Depuis le début de la guerre lancée par la Russie, Kiev cherchait à renforcer sa flotte de chasseurs soviétiques datés et peu sophistiqués. Mais la supériorité russe dans ce domaine est demeurée intacte. Suivie par la Slovaquie, la Pologne a été le premier membre de l’OTAN à franchir le pas, le 16 mars, en décidant de fournir à son voisin quatre Mig-29. Le feu vert des Etats-Unis permet d’envisager un changement d’échelle. Dans un tweet, Volodymyr Zelensky a salué une « décision historique » en faveur d’une « coalition internationale des avions de chasse ». Cette coalition a été notamment promue par le premier ministre britannique, Rishi Sunak, et son homologue néerlandais, Mark Rutte, lors d’une rencontre à Londres, le 16 mai.

A l’occasion du premier anniversaire de la guerre, fin février, Joe Biden avait été interrogé au sujet des F-16 sur la chaîne ABC. Il expliquait alors que M. Zelensky n’en avait pas « besoin ». « Je l’exclus pour l’instant », ajoutait M. Biden à propos d’une éventuelle livraison de ces appareils. L’administration n’a cessé de repousser la ligne rouge de ce qu’elle considérait comme acceptable, en termes de coopération militaire avec Kiev, sans risquer un embrasement avec la Russie et un débordement du conflit au-delà des frontières ukrainiennes. En réalité, Washington a fini par céder sur de nombreux points.

Considérations militaires et politiques imbriquées

Le premier revirement a concerné les systèmes de missiles guidés Himars, dès l’été 2022. Fin décembre, à l’occasion de la visite surprise de Volodymyr Zelensky à Washington, l’administration a aussi annoncé la livraison d’une batterie de missiles Patriot, un renfort essentiel pour la défense anti-aérienne. En janvier, le Pentagone a confirmé que des soldats ukrainiens seraient formés à l’utilisation de ce système, ajout de choix après le transfert de missiles sol-air Hawk et Nasams. Mais le changement de pied le plus spectaculaire a été, fin janvier, l’annonce de l’envoi de 31 chars M1 Abrams. Cette décision ne se concrétisera pas sur le terrain avant de long mois, mais elle a servi à débloquer celle de l’Allemagne, qui a ainsi accepté de fournir des chars Leopard.

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