L’Ukraine et ses alliés se préparent à une reconquête difficile

L’Ukraine et ses alliés se préparent à une reconquête difficile
L’Ukraine et ses alliés se préparent à une reconquête difficile

Après dix jours de contre-offensive, les forces ukrainiennes concentrent leurs efforts sur trois axes. Elles ont grignoté du terrain tout en subissant de lourdes pertes lors de combats très violents.

Maintenant que le lancement de la contre-offensive ukrainienne tant attendue ne fait plus de doute, une autre question reste en suspens: au terme de plusieurs mois de préparation, le sort des armes est-il celui souhaité par Kiev? Après une dizaine de jours d’attaques, les réalités sont loin d’être établies et il est impossible de savoir si l’Ukraine est sur la voie du succès.

«Il ne faut pas extrapoler autour des assauts initiaux ukrainiens ou sur les opérations de défenses russes pour prévoir le résultat de la contre-offensive», souligne, prudent, l’Institut for the Study of War (ISW), un centre de recherche américain, d’autant que «les objectifs de la contre-offensive ne sont pour l’instant pas parfaitement clairs». Plusieurs consultants militaires et les États-Unis appellent à la patience, assurant que cette phase s’annonce longue. «La bataille va être de plus en plus dure. Pour les alliés internationaux de l’Ukraine, l’été va être difficile. Les pertes vont augmenter et les succès vont prendre du temps à se matérialiser», estime Jack Watling, dans un brief du Royal United Institute (Rusi), une organisation britannique.

Les forces ukrainiennes tentent pour l’instant de percer sur trois axes, où elles ont grignoté un peu de terrain. D’abord au sud de Zaporijjia, près de Orikhiv, les troupes auraient avancé de 3 kilomètres autour de Mala Tomachka. À l’autre bout de ce front sud, qui s’étend du Dniepr jusqu’au faubourg ouest de la ville de Donetsk, occupée depuis 2014, elles avaient pris 7 kilomètres jeudi, toujours selon l’état-major ukrainien, sur le second axe de l’offensive, autour de Velyka Novosilka non loin de Vouhledar. Sur le troisième axe, au nord et au nord-ouest de Bakhmout, désormais aux mains des Russes, les commandos ukrainiens «ont mené des opérations», indique Oleksandr Shtupun, le porte-parole militaire. Les forces ukrainiennes ont insisté vendredi sur les mêmes points, a assuré Kiev, sans plus de détails.

Les premiers affrontements ont toutefois permis de dégager quelques enseignements. Les pertes ukrainiennes seraient lourdes, expliquent plusieurs sources occidentales, et les combats extrêmement violents. Kiev ne dévoile rien, comme il se doit, mais les pertes matérielles sont un indicateur. Selon le site spécialisé Oryx, qui recense ces pertes à partir de photos ou vidéos prises sur le champ de bataille, Kiev a perdu 4 chars Leopard allemands récemment livrés, 2 blindés de reconnaissance français AMX-10 RC FR,et plus de 70 blindés de combat d’infanterie occidentaux.

Guerre électronique

L’offensive est toujours beaucoup plus coûteuse en vies, et les défenses russes, faites de champs de mines, de tranchées et de «dents de dragons», ont été construites depuis des mois pour former le «mur» le plus puissant jamais vu en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Les troupes russes, elles-mêmes, se montreraient efficaces pour l’instant, sans que cela soit une surprise. Si l’armée russe a connu une déroute dans les premiers mois du conflit et à l’automne au sud de Kharkiv, elle s’est depuis reprise en main. Le général australien Mick Ryan a ainsi noté la bonne exécution de l’opération délicate de repli à Kherson.

Ces combats ne sont que des préliminaires visant sans doute à tester les Russes ou à trouver d’éventuels points faibles. L’Ukraine est très loin d’avoir engagé le gros de ces forces. Elle ne s’est d’ailleurs enfoncée que de quelques kilomètres, au mieux, dans les lignes ennemies, sans avoir fait une vraie percée. Or, souligne le Rusi, «la principale ligne de défense se situe encore à 15-20 kilomètres des positions ukrainiennes». Et plus les soldats de Kiev avanceront, plus ils se trouveront sous le feu de l’artillerie russes, avec une difficulté de plus en plus grande pour leur propre artillerie à effectuer des tirs de contre-batterie, un domaine où Moscou a beaucoup progressé. Le danger pour les Ukrainiens est d’autant plus grand que le terrain, au sud de Zaporijjia, est très plat, sans vrai couvert, donc idéal pour les drones.

Les champs de mines, extrêmement nombreux et remodelés en permanence par des lance-roquettes, sont un obstacle de taille, qui «canalise» les forces ukrainiennes dans de dangereux goulots. Mais l’attention semble se porter essentiellement ces derniers jours sur la guerre électronique. Selon des blogueurs russes et des sources occidentales, Moscou aurait repris l’avantage dans ce domaine, brouillant les signaux et réduisant de beaucoup l’efficacité des munitions guidées par les GPS ukrainiens, notamment celles des Himars, ces lance-roquettes américains jusqu’alors redoutables et compliquant le vol des drones. À Kiev, l’état-major aurait fait de la destruction des unités russes de guerre électronique une priorité.

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