Migrations et asile : « Seule une politique d’accueil inconditionnel et digne est humainement possible

Migrations et asile : « Seule une politique d’accueil inconditionnel et digne est humainement possible
Migrations et asile : « Seule une politique d’accueil inconditionnel et digne est humainement possible

Alors que plus de vingt-cinq lois concernant la régulation de l’asile et de l’immigration en France ont été promulguées au cours des quarante dernières années, le débat politicien fait rage autour d’un nouveau projet législatif incertain.

La majorité présidentielle relative souhaite à nouveau durcir les conditions d’accueil, de séjour et de régularisation des immigrés tout en proposant une intégration précaire par le travail dans les emplois dits « en tension ».

La droite met en avant une supposée menace de submersion migratoire consécutive à un fantasmatique « appel d’air » et souhaite un « bouclier constitutionnel » qui permettrait la primauté du droit national sur le droit européen en matière migratoire. L’extrême droite met en avant un supposé lien de causalité entre immigration, délinquance et terrorisme, jamais démontré.

A l’instar de plusieurs pays européens, de l’Italie à la Finlande en passant par l’Autriche, la Hongrie, le Danemark ou la Suède, contrairement à l’Espagne, où 700 000 citoyens ont déposé en décembre 2022 une loi pour la régularisation des travailleurs migrants, l’opinion publique française est traversée par des courants d’opinion variés, alors même que la lutte contre l’immigration irrégulière ne se situe qu’au douzième rang des préoccupations de la population, loin derrière la santé, les revenus et l’éducation.

Cela amène logiquement la majorité et les prétendants au pouvoir à camper sur des positions politiques et démagogiques de plus en plus extrêmes, très éloignées de la réalité complexe que vit notre pays. Les dramatiques événements survenus à Annecy en sont une nouvelle illustration.

Même s’il croît lentement de façon régulière, le nombre de nouveaux immigrants souhaitant demeurer dans notre pays reste à un niveau relativement faible, l’un des moins élevés par rapport à la population en Europe de l’Ouest, comme le montre le sociologue et démographe François Héran, dans son ouvrage Immigration : le grand déni (Seuil, 192 pages, 13,50 euros) : « On grossit l’immigration pour mieux la dénier. Oui, la population immigrée a progressé en France depuis l’an 2000, mais moins que dans le reste de l’Europe. »

La répartition des demandeurs d’asile sur le territoire national, très hétérogène, a tendance à s’améliorer, sous l’effet de la politique d’« orientation directive », introduite dans le droit français en 2015, susceptible d’offrir des possibilités d’hébergement, d’accès au système scolaire et d’intégration sociale devant théoriquement ralentir la constitution de campements indignes dans les grandes villes.

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