Nantes: dans les coulisses du naufrage et de l’humiliation de la finale perdue en Coupe de France

Nantes: dans les coulisses du naufrage et de l'humiliation de la finale perdue en Coupe de France
Nantes: dans les coulisses du naufrage et de l'humiliation de la finale perdue en Coupe de France

SI la vieillesse est un naufrage, les Canaris ont prouvé samedi qu’on pouvait très bien couler en pleine force de l’âge. A l’issue de la rencontre perdue face à Toulouse (5-1) en finale de Coupe de France, les supporters des Jaune et Vert ont dû faire appel à leurs souvenirs lointains pour se souvenir d’avoir subi un tel affront.

Convoquer les fantômes nantais du passé, c’est revivre le 6-0 infligé par Lyon qui avait scellé le sort de René Girard à la Beaujoire en 2016 ; c’est replonger dans la finale de Coupe de France 1970 face à Saint-Étienne et une défaite 5-0 ou revivre les trois buts encaissés en dix minutes en 1993 face au PSG également en finale de la Coupe de France. Ce jour-là Antoine Kombouaré avait été buteur. Il était alors dans le camp d’en face.

Kombouaré tétanisé

Samedi, le coach kanak, comme ses joueurs, s’est transformé en fantôme du présent, transparent 30 minutes. L’entraîneur n’était pas le meneur d’hommes de l’an passé qui avait emmené son groupe pour lever la Coupe de France face à Nice. Un coach tendu dans l’approche du match, selon quelques observateurs, et qui n’a pas réussi à transcender son équipe par ses mots forts pour ce premier défi qu’il avait annoncé tout en laissant entendre depuis quelques semaines que le maintien était la priorité. Sans doute parce que reproduire un exploit deux années de suite est toujours compliqué. La fraîcheur de l’idée était violette cette année et comme ses joueurs, Kombouaré avait probablement un peu trop la tête à Brest où, mercredi, les Nantais entameront leur second défi: celui du maintien.

Dans les discours d’avant-match de vendredi, le président Waldemar Kita avait lui choisi de motiver ses troupes en parlant d’argent qui coule automatiquement pour les gagnants. Pas suffisant pour faire des guerriers apparemment. Waldemar Kita qui soufflait au président Macron juste avant le match « je suis de tout cœur avec vous » n’est pas près de prononcer les mêmes mots à son coach. Les papiers du divorce étaient déjà prêts et on voit mal comment la situation pourrait s’améliorer après l’humiliation subie. De toute façon il n’y aura rien à signer, Antoine Kombouaré étant en fin de contrat en juin.

Rémi Descamps remonté

Et les joueurs dans tout ça ? Les leaders de l’an dernier avaient pour nom Lafont, Pallois ou Blas. Cette fois ils n’ont pas pris la parole et sont en retrait sur le terrain. Le gardien nantais, passif sur la première période, est en difficulté depuis que les portes de l’équipe de France semblent s’être un peu refermées. Les ligaments du genou empêchent désormais le courageux Nicolas Pallois d’être à 100 %. Avant le match, ce sont donc Moussa Sissoko, formé à Toulouse, Denis Petric, portier numéro 3, le remplaçant Samuel Moutoussamy et Rémy Descamps, gardien de la Coupe mais pas des finales, qui ont pris leurs responsabilités. Le gardien numéro 2 était remonté au point de prendre un carton jaune pour son attitude tout en étant sur le banc.

Il ne s’agissait pas des meneurs attendus mais ce groupe en possède-t-il vraiment? Après le match, le vestiaire était triste et calme. Pas de fracture, pas de règlements de compte: encéphalogramme presque plat. Et si le problème était là, dans un groupe qui manque d’éclats de voix, de coups de gueule et de sourires parfois? Samuel Moutoussamy, titulaire indiscutable depuis quelques semaines mais relégué contre Toulouse sur le banc, a eu le courage d’aller saluer les supporters à l’issue de la rencontre. Tout ça pour prendre une volée de bois vert et, plutôt que rire jaune, pleurer quelques larmes loin de la colère de la Brigade Loire avec qui la tension commence aussi à monter.

Retour protégé à la Jonelière

A tel point qu’à 15h30 ce dimanche, l’accès à la Jonelière était protégé pour le retour des joueurs. Mais cette fois ce sont les supporters qui ont joué le rôle des fantômes. Pour combien de temps? Peu si les Canaris ne retrouvent pas leurs valeurs d’il y a quelques semaines. Dans le club, ils sont nombreux à se demander: ‘comment repartir après ça?’. L’urgence est pourtant là, dans une semaine à 3, 6, 9 ou 12 points en affrontant Brest et Strasbourg, de piteux élèves de Ligue 1, qui, comme les Canaris, se refusent à prendre le dernier strapontin vers l’étage inférieur. Les Nantais s’envoleront vers Brest mercredi matin et un peu vers leur destin. Pour le moment, ils ont encore les cartes en main.

Article original publié sur RMC Sport

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