Pakistan : Imran Khan mis hors course avant les élections

Pakistan : Imran Khan mis hors course avant les élections
Pakistan : Imran Khan mis hors course avant les élections

L’ancien premier ministre pakistanais, Imran Khan, le 17 mars 2023, à Lahore. L’ancien premier ministre pakistanais, Imran Khan, le 17 mars 2023, à Lahore.

La condamnation d’Imran Khan à trois ans de prison pourrait être le coup de grâce. Reclus depuis des semaines dans sa résidence de Zaman Park à Lahore, ne se déplaçant que pour des rendez-vous judiciaires, l’ancien premier ministre pakistanais savait que, tôt ou tard, l’on viendrait l’y arrêter. Imran Khan a été condamné, samedi 5 août, à trois ans de prison pour corruption. La cour d’Islamabad l’a reconnu coupable d’avoir caché « les bénéfices qu’il a tirés du Trésor public de manière délibérée et intentionnelle ».

La commission électorale avait commencé à enquêter sur cette affaire dite « Toshakhana » dès octobre 2022. Imran Khan est accusé d’avoir racheté des cadeaux reçus lorsqu’il était au pouvoir et dont il a sous-estimé la valeur, avant de les revendre au prix fort pour un profit non déclaré. « Sa malhonnêteté a été établie sans aucun doute possible », a tranché le tribunal. L’ancien capitaine de l’équipe de cricket, qui n’était pas présent à l’audience, a immédiatement été arrêté à son domicile, puis transféré à la prison d’Attock, située à environ 60 kilomètres d’Islamabad.

Cette condamnation anéantit quasiment tous les espoirs de l’ex-premier ministre de concourir lors des prochaines élections, initialement prévues à l’automne. Selon la loi, sa peine de trois ans de prison devrait le rendre inéligible pour cinq ans. « Il est évident que le gouvernement et l’establishment cherchent à tout prix à le faire condamner pour l’éliminer de la scène électorale », observe Zahid Hussain, analyste politique pakistanais.

« Très peu de [ses prédécesseurs] qui ont reçu des cadeaux à titre officiel pourraient être en mesure de passer un test similaire si leurs dossiers devaient être examinés avec la même vigueur », a abondé, dimanche, l’éditorial de Dawn, quotidien de référence pakistanais qui juge « excessive » la sentence infligée à M. Khan.

Un jugement rendu avec une « apparente hâte »

Plusieurs observateurs se sont inquiétés de la manière dont le procès s’est déroulé et de « l’apparente hâte avec laquelle le jugement a été rendu ». Le gouvernement affirme pour sa part que l’arrestation d’Imran Khan n’est pas politiquement motivée et qu’il a eu toutes les chances de se défendre. « Un voleur a été arrêté aujourd’hui », a jubilé Marriyum Aurangzeb, ministre de l’information et porte-parole du gouvernement.

La défense d’Imran Khan va faire appel de ce verdict. « Son équipe d’avocats est redoutable et il est possible qu’il bénéficie, soit d’un allègement de peine qui lui permettrait de ne pas être disqualifié politiquement, soit d’une annulation de sa condamnation, estime Ahmed Bilal Mehboob, président du Pakistan Institute of Legislative Development and Transparency. Mais ce n’est de loin pas la seule affaire dans laquelle il doit se défendre et nombre d’entre elles pourraient lui valoir le même genre de condamnation », poursuit-il.

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