Poutine menace d’exproprier les entreprises occidentales

Poutine menace d'exproprier les entreprises occidentales
Poutine menace d'exproprier les entreprises occidentales

Vladimir Poutine brandit une nouvelle menace, économique, contre les Occidentaux. Comme une possible riposte aux prochaines sanctions européennes et américaines .

Le maître du Kremlin a signé jeudi soir un nouveau décret qui exige que les entreprises qui reprennent des actifs occidentaux en Russie soient entièrement détenues par des nationaux. Ce qui exclut les actionnaires étrangers, notamment venant de pays « inamicaux », c’est-à-dire ceux ayant pris des sanctions contre Moscou depuis le début de son offensive militaire en Ukraine.

Un risque de nationalisation

De facto, cela pourrait déboucher sur des mesures encore plus draconiennes, telle l’expropriation et la nationalisation d’entreprises étrangères. L’Etat russe pourrait s’arroger le droit d’acquérir un actif occidental en Russie au rabais afin de le revendre avec profit. C’est aussi une manière de doper le budget de l’Etat qui, sous tension en raison des dépenses militaires, est désormais déficitaire. Ces menaces compliquent un peu plus encore les procédures de sortie de Russie pour les groupes contraints de quitter le pays . Les autorités auraient notamment en ligne de mire les entreprises qui, à leurs yeux, n’ont pas respecté certaines règles. Très subjective, cette appréciation viserait notamment celles ayant cessé de payer des salaires.

En seize mois de conflit militaire en Ukraine, ce n’est pas la première fois que le Kremlin agite ces menaces d’expropriation de biens détenus par des étrangers. Il a déjà mis sous contrôle les groupes énergétiques occidentaux, le Finlandais Fortum et l’Allemand Uniper. Tous deux étaient présents en Russie depuis plus de soixante ans et y comptaient au début du conflit 7.000 employés, avec au total 12 centrales électriques à eux deux. Depuis des mois, ils cherchaient à se retirer de Russie, Uniper valorisant même ces actifs russes à un euro symbolique et n’espérant donc pas pouvoir vendre sa filiale. Ils redoutaient de se retrouver expropriés.

Un rabais imposé à ceux qui s’en vont

« Dans les faits, il n’y a pour le moment aucun risque accru d’expropriation. Cela devient simplement encore plus compliqué de sortir du pays. Et plus cher… », temporise un homme d’affaires européen impliqué dans les négociations d’entreprises sur le départ. Pour quitter la Russie, les obstacles imposés aux groupes occidentaux sont de plus en plus nombreux et les discounts imposés de plus en plus élevés. La moindre cession d’activités doit recevoir l’autorisation de la commission spéciale créée par le gouvernement, avec un rabais passé en un an de 20-30 % à plus de 50 % sur la valeur de l’actif. Le piège s’est refermé un peu plus encore, avec l’officialisation d’une « taxe de sortie » à payer au moment de la cession.

Un forum de Saint-Pétersbourg déserté

« La Russie ne chasse personne du marché russe. Au contraire… », a toutefois insisté vendredi Vladimir Poutine dans son discours au forum de Saint-Pétersbourg, jadis le « Davos russe » transformé cette année en un événement entre pays « amis ». « Nous ne nous orientons pas vers l’auto-isolement », a-t-il lancé entre deux tirades contre Kiev dont il a moqué la contre-offensive, puisqu’elle n’aurait « aucune chance de succès ». A côté du chef du Kremlin, se tenait le président algérien Abdelmadjid Tebboune. En marge du forum, Vladimir Poutine s’est aussi entretenu avec le cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane, le dirigeant des Emirats arabes unis. Ce sont toutefois les seuls dirigeants politiques d’importance venus à Saint-Pétersbourg.

A la tribune, le chef du Kremlin s’est félicité de ces nouveaux partenariats étrangers mais aussi de la création de nouvelles entreprises russes prenant la place des Occidentaux. « Notre stratégie face aux sanctions a fonctionné », s’est-il enthousiasmé, prenant un malin plaisir à rappeler aux Occidentaux que « l’inflation en Russie est plus faible qu’à l’ouest » et que le taux de chômage atteint des planchers records. Et, s’il n’a pas évoqué son nouveau décret, Vladimir Poutine a agité une autre menace pareillement utilisée depuis un an : « le non-retour à l’avenir de ceux qui seront partis ».

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