Les règles non écrites d’une présidentielle changent aussi vite qu’un quinquennat. Depuis 2017 et la victoire éclair d’Emmanuel Macron, l’idée partagée était « qu’une présidentielle est un sprint », dit encore un poids lourd macroniste, qu’il faut partir tard et surprendre pour embarquer. Anne Hidalgo, Valérie Pécresse, Eric Zemmour pour ne parler qu’eux ont suivi le précepte en 2022, avec le résultat que l’on sait.
Un an plus tard, la mode s’est inversée. Edouard Philippe , Laurent Wauquiez , Bernard Cazeneuve , François Ruffin viennent tous d’une manière ou d’une autre de mettre un pied sur la ligne de départ pour 2027. A quatre ans du prochain scrutin, c’est tôt. Mais comment faire autrement lorsqu’il s’agit de reconstruire des partis de toutes pièces, de trouver de l’argent, de réfléchir à des idées dans un champ idéologique dévasté et de capter l’oreille d’électeurs de plus en plus loin de l’info ?
Cherche neuf, systématiquement
A vrai dire, l’accélération n’allait pas de soi. Edouard Philippe et Laurent Wauquiez semblaient jusqu’ici soucieux de rester discrets jusqu’au mitan du quinquennat pour ne commencer à se dévoiler qu’après les Jeux olympiques de 2024. Las. Ne rien dire c’est se planquer, a semblé dire le débat sur les retraites. « Se mettre en réserve cela n’existe pas », tranche Jean-François Copé, « les Français ne peuvent pas le comprendre ».
Le second quinquennat Macron est parti sur des rails trop fragiles pour ne pas tenter d’en tirer parti sans attendre. Quant à l’esprit de compétition, il fait le reste : ne pas laisser un adversaire s’échapper seul trop longtemps. Règle de base qu’ils ont en tête.
Mais peut-on partir tôt sans se faire embarquer dans le tourbillon politique ? Les intéressés sont prudents. Ils cherchent la ligne de crête. Des petits signaux les y invite. La « Une » d’Edouard Philippe, la semaine dernière, a offert à « L’Express » ses meilleurs scores depuis le début de l’année. Dans le baromètre Ifop pour « Paris Match » , les personnalités hors du jeu politique actuel sont celles qui progressent le plus. Notamment la gauche anti-Mélenchon : François Hollande gagne deux points, Fabien Roussel quatre, François Ruffin six.
Qu’en déduire ? Que les Français cherchent du neuf, toujours, et que la politique abîme, vite. La nouveauté promise par Emmanuel Macron en 2017 est déjà de l’histoire ancienne. Le vent de fraîcheur qui semblait porter la Nupes il y a un an s’est dissipé. S’adresser aux Français sans dissiper le mystère, voilà l’enjeu.
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