Présidentielle américaine: qui sont les vice-présidents?

Ils ont tous les deux des personnalités bien à eux, sont scrutés par les médias américains, mais sont finalement assez méconnus. Leurs prérogatives potentielles dans les quatre prochaines années sont aussi larges, mais souvent dans l’ombre. Voici deux rapides portraits de Timothy James Walz et James David Vance, les colistiers des deux candidats à l’élection US.

Tim Walz, ancien gouverneur du Minnesota et membre de la Chambre des représentants des États-Unis, se distingue par son approche pragmatique et centrée sur «les valeurs», comme on le dit des fois un peu pompeusement. Il est né en 1964 à West Point, dans l’État de New York, il a grandi dans une famille de militaires et a lui-même servi dans l’armée américaine. Son parcours d’éducateur avant d’entrer en politique a façonné son engagement envers l’éducation et les droits des travailleurs.

En tant que gouverneur, il a mis en œuvre des politiques plutôt progressistes pour le pays, notamment en matière de soins de santé, d’éducation et de changement climatique. Il est reconnu pour sa capacité à rassembler les démocrates et les républicains autour de questions cruciales, démontrant une volonté de collaborer pour le bien commun. Sa réputation de leader empathique, capable d’écouter les préoccupations des citoyens, lui a valu le respect au niveau tant local que national. Mais ça, c’était avant les divers coups bas d’avant-élection.

J.D. Vance, écrivain et homme politique républicain, est surtout connu pour son livre à succès «Hillbilly Elegy», qui explore les défis socioéconomiques des habitants des Appalaches. Né en 1984 à Middletown, Ohio, il a grandi dans un environnement difficile, ce qui lui a permis de comprendre les luttes des classes ouvrières américaines, selon ses dires. Diplômé de Yale, il a rapidement fait carrière dans le secteur du capital-risque, avant de se tourner vers la politique.

Élu au Sénat de l’Ohio en 2022, Vance se positionne comme un ardent défenseur des valeurs conservatrices et se veut critique des élites politiques et culturelles de son pays. Sa vision pour l’Amérique repose sur un retour aux valeurs traditionnelles, la promotion de l’industrie nationale et une critique virulente de l’immigration. En tant que candidat à la vice-présidence, il cherche à rassembler le Parti républicain autour d’une vision unifiée, malgré les critiques acerbes qu’il avait envoyées à Donald Trump il y a peu.