Rassemblement national : Jordan Bardella peu pressé de rompre avec les anciens du GUD

Rassemblement national : Jordan Bardella peu pressé de rompre avec les anciens du GUD
Rassemblement national : Jordan Bardella peu pressé de rompre avec les anciens du GUD

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, au Havre (Seine Maritime), le 1er mai 2023. Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, au Havre (Seine Maritime), le 1er mai 2023.

Vendredi 12 mai, interrogée par Le Monde, Marine Le Pen ouvrait la porte à une rupture totale des relations entre le Rassemblement national (RN) et ses anciens amis, Frédéric Chatillon et Axel Loustau. Loin de s’y engouffrer, Jordan Bardella a plutôt semblé la refermer, lundi 15 mai. Interrogé sur France Inter, le président du RN a largement esquivé les questions à ce sujet, et minimisé l’ampleur de ses relations avec e-Politic, la société aux deux actionnaires sulfureux, anciens leaders du GUD (Groupe union défense, une organisation étudiante d’extrême droite connue pour son radicalisme et sa violence).

« Axel Loustau n’a plus de relations commerciales, à travers sa société, avec notre mouvement depuis 2017. Frédéric Chatillon, vous le savez, a quitté la France : il vit et travaille à Rome. Qu’est-ce que vous nous reprochez dans cette affaire ? », s’est offusqué Jordan Bardella.

Cette première réaction du président du RN n’augure pas d’un changement de ligne, en dépit de la sortie médiatique de Marine Le Pen et de l’activisme en ce sens d’une partie de ses proches, qui se sont réjouis de son intervention.

MM. Chatillon et Loustau restent proches de la mouvance nationaliste révolutionnaire – un courant néofasciste voulant combattre notamment l’impérialisme « américano-sioniste » –, et sont, dès lors, bien loin de la façade présentable que veut afficher le RN. Surtout pour Marine Le Pen en vue de l’élection présidentielle de 2027. Dans l’entourage de cette dernière, on pointe du doigt, comme une explication de son agacement à l’encontre de Frédéric Chatillon, le soutien appuyé de ce dernier à… Jordan Bardella.

« Je n’ai aucune responsabilité là-dedans »

Acteurs essentiels de la campagne présidentielle en 2017 – avant l’émergence de Jordan Bardella –, Axel Loustau et Frédéric Chatillon ont disparu officiellement des radars du RN. Et ce, notamment, en raison des accusations d’escroquerie et d’abus de biens sociaux dont ils ont eu à répondre en 2019, pour un montage financier complexe impliquant le microparti de Marine Le Pen, Jeanne, et l’entreprise de Frédéric Chatillon. Dans cette affaire, la cour d’appel de Paris a confirmé, en mars 2023, la condamnation de M. Chatillon et relaxé M. Loustau.

Lire aussi l’analyse : Article réservé à nos abonnés Marine Le Pen-Jordan Bardella, un duo entre confiance et contrôle

En dépit de cette condamnation, le RN continue d’enrichir les deux hommes : son principal prestataire de communication, e-Politic, est détenu à hauteur de 30 % par M. Chatillon et 15 % par M. Loustau. L’actionnaire majoritaire et gérant de cette agence, Paul-Alexandre Martin, est un protégé des deux hommes et entretient avec eux d’autres liens financiers.

Il vous reste 56.72% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

voirenimages.net vous produit ce texte qui aborde le thème «  ». Le but de voirenimages.net étant de rassembler en ligne des données sur le sujet de puis les diffuser en essayant de répondre du mieux possible aux interrogations que tout le monde se pose. Cet article se veut reconstitué de la façon la plus correcte que possible. Si jamais vous projetez d’apporter quelques précisions autour du sujet «  », vous avez la possibilité de d’échanger avec notre rédaction. Dans les prochaines heures on rendra accessibles à tout le monde d’autres annonces autour du sujet «  ». Alors, consultez régulièrement notre blog.