La technologie de la reconnaissance faciale est utilisée depuis des années dans les smartphones et jeux vidéo. Revers de la médaille, les craintes liées à une surveillance accrue dans l’espace public posent des questions éthiques et soulèvent de vifs débats. Eclairage avec Jean-Gabriel Ganascia, ancien président du comité d’éthique du CNRS.
Le 24 juillet 2023, un article de Mediapart racontait l’histoire de Leandro, un professeur argentin ayant été confronté aux méfaits de la reconnaissance faciale. En 2019, alors qu’il attendait son métro, il est interpellé par la police qui l’accuse d’avoir participé à un braquage survenu dix ans plus tôt. Leandro explique calmement qu’il n’a rien à voir avec cette histoire. Mais s’il est suspecté, c’est parce que la reconnaissance faciale, présente dans les caméras de surveillance du braquage, a conduit à l’identification de son visage. Il parvient finalement à prouver son innocence, mais son histoire fait rapidement le tour des réseaux sociaux. D’après Leandro, il n’est pas un cas isolé, surtout en Argentine, où de nombreuses personnes ont subi les revers de la reconnaissance faciale.
Cette technologie est souvent critiquée dans la surveillance de l’espace public comme une atteinte aux droits de l’Homme avec des possibles discriminations sociales. Néanmoins, il s’agit de la même technologie qu’on utilise quotidiennement pour déverrouiller nos smartphones. Effrayante d’un côté, pratique de l’autre… Décryptage sur les peurs et les avantages de la reconnaissance faciale avec Jean-Gabriel Ganascia, spécialiste en intelligence artificielle, professeur à la Sorbonne université et ancien président du comité d’éthique du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). (Jean-Gabriel Ganascia écrit aussi tous les mois la chronique « Ethique » de Sciences et Avenir, à retrouver dans le magazine et sur notre site web.)
Les trois grandes catégories de la reconnaissance faciale
Le 12 juin 2023, en France, le Sénat a adopté une proposition de loi destinée à expérimenter, pour une durée de trois ans, le recours à la reconnaissance faciale dans l’espace public, ce qui a suscité instantanément des réactions dans la sphère médiatique, avec la peur d’une société de “surveillance” et intrusive. Cependant, quand on parle de reconnaissance faciale, il y a en réalité “trois catégorie[…]
Lire la suite sur sciencesetavenir.fr
A lire aussi
voirenimages.net vous produit ce texte qui aborde le thème « ». Le but de voirenimages.net étant de rassembler en ligne des données sur le sujet de puis les diffuser en essayant de répondre du mieux possible aux interrogations que tout le monde se pose. Cet article se veut reconstitué de la façon la plus correcte que possible. Si jamais vous projetez d’apporter quelques précisions autour du sujet « », vous avez la possibilité de d’échanger avec notre rédaction. Dans les prochaines heures on rendra accessibles à tout le monde d’autres annonces autour du sujet « ». Alors, consultez régulièrement notre blog.