By Pierre Le Baud, Editor at LinkedIn News
Updated 2 hours ago
Face à l’envolée des taux d’intérêts, les critères d’octroi des prêts immobiliers fixés par le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) seraient devenus trop contraignants, forçant les banques à lever le pied en matière de crédit, explique l’expert en courtage, Olivier Lendrevie. Dès lors, le président de la CAFPI suggère des aménagements aux règles aujourd’hui en vigueur. Par exemple, quune banque puisse être libre daccorder un crédit pour lequel le taux dendettement dun particulier dépasserait la limite imposée de 35% de ses revenus en prenant en compte la notion de reste à vivre. 35% de dendettement sur profil au Smic ou à 10.000 euros par mois, ce nest pas la mêle chose, souligne le spécialiste en pédagogie financière, Nicolas Barrailler. Selon vous, faut-il assouplir les critères d’octroi des prêts immobiliers? Si oui, comment? Partagez votre analyse en commentant les posts ci-dessous.
La crise des subprimes de 2008, pourri encore le quotidien des candidats au crédit immobilier, je vous explique ça 👇 2008, une crise financière naît. Les banques américaines ont prêté massivement à des Américains ayant des revenus modestes. Les taux viennent à augmenter, les emprunteurs ne peuvent plus rembourser… Résultat, un surendettement qui explose, des expulsions par milliers, et certaines banques ne s’en relèvent pas… Cette crise a laissé des traces en France. Je suis convaincu que les normes mises en place par le HCSF ont pris racines (tout du moins sur la vision) dans cette crise mondiale. Pour protéger nos banques, et nos ménages, trois normes sont mises en place : 1️⃣ Un taux d’endettement qui doit être inférieur à 35 %
2️⃣ Une durée de prêt qui ne peut excéder les 25 ans + 2 ans
3️⃣ Un calcul de l’endettement qui est sans différentiel À elles seules, ces normes n’ont que freiné le marché. Mais depuis quelques mois, les choses ont changé. Les taux de crédit ont quasiment été multipliés par 3, le coût des logements a fortement augmenté (normes énergétiques dans le neuf, conditions de location pour le propriétaire bailleur, coût des matières premières, zéro artificialisation des sols…). Comme le dit l’expression, les emmerdes, ça vole en groupé. Résultat, en février 2023 (source Les Echos), le volume de production des crédits a chuté de 40 % par rapport à A-1. Cela ne laisse présager rien de bon. Il existe pourtant des solutions, voici celles que je mettrai en place : 1️⃣ La norme principale doit porter sur les banques et non l’emprunteur. C’est ainsi que je mettrai en place un indicateur qui prenne en compte / Le taux d’endettement moyen des crédits alloués / Le taux de défaut de paiement 2️⃣ Le côté contraignant des normes est supprimé pour les banques qui ont un taux de défaut de paiement faible. Encore une fois, cette règle touche aussi bien les bons que les mauvais élèves. Laissons un peu plus de liberté aux banques, elles connaissent leurs clients… 3️⃣ Si le taux de défaut de paiement augmente (seuil à valider), les banques revoient les normes être mises en place de façon contraignante. Les mauvais élèves sont ainsi punis. 4️⃣ Les normes étant facultatives (normalement), elles doivent pour autant refléter les cas des emprunteurs. Je mettrai en place un endettement qui reflète la capacité de l’investissement locatif à se rembourser (la charge du crédit est diminuée par le loyer). La notion de reste à vivre doit être prise en compte (un 35 % d’endettement sur un profil au SMIC ou à 10 000 € / mois n’est pas le même). L’impact serait direct, les banques reprendraient leur métier premier, prêter à des clients qui ont la capacité de rembourser. S’ils venaient à ne pas respecter cette règle, le côté contraignant leur serait appliqué, ce qui serait un mauvais signal pour les clients. Les emprunteurs pourraient ainsi avoir une capacité à l’octroi du prêt simplifiée… #LinkedinForCreators #banque #creditimmobilier
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3 propositions d’aménagement aux critères d’octroi des prêts immobiliers dictés par le Haut Conseil de Stabilité Financière 👇🏻 Il était inévitable que le renversement de politique monétaire amène les banques à lever le pied en matière de crédit. Nul ne doit s’en offusquer. Toutefois, à cet engrenage économique connu, notre haute administration a ajouté des obstacles artificiels créant inutilement le risque d’une grave crise du logement. Je pense bien sûr au taux d’usure qui, même ajusté mensuellement, reste encore aujourd’hui inférieur aux coûts de refinancement des banques sur les marchés financiers. Je pense aussi au carcan des normes imposées par le HCSF depuis janvier 2022. Questions qui fâchent : – Pourquoi ces normes, dont l’objectif affiché est de lutter contre le surendettement, se focalisent-elles sur les prêts immobiliers quand, selon la Banque de France elle-même, seuls 10% des ménages surendettés ont un crédit immobilier ? – Pourquoi le prêt à 3% qui vous permet de devenir propriétaire est-il soumis à une limite de taux d’endettement de 35% quand le crédit de trésorerie qui alimente votre addiction au jeu ne l’est pas ? A défaut d’être purement et simplement abrogées, les normes HCSF méritent d’être aménagées sur trois points : 1️⃣ La limite de taux d’endettement doit être associée à la notion de reste à vivre. Face à un emprunteur qui, après mensualité de crédit, peut facilement couvrir ses besoins élémentaires, la banque doit être libre de monter au-delà de 35% de taux d’endettement sans que cela soit dérogatoire à la norme. On pourrait aussi concevoir une modulation fonction de l’efficacité énergétique du bien. Enfin, un traitement spécifique devrait être prévu pour les prêts-relais et les opérations de rachat de crédits. 2️⃣ Pour les investisseurs, les revenus locatifs doivent être considérés comme affectés au remboursement du crédit (calcul différentiel) plutôt qu’intégrés aux revenus. Cette mesure est clé pour que les Français puissent de nouveau s’appuyer sur l’investissement locatif en préparation de leur retraite. 3️⃣ La possibilité laissée aux banques de déroger aux normes HCSF pour 20% des dossiers doit être simplifiée. Mesuré au trimestre et assorti de sous-limites obscures (primo-accession, accession, locatif/RS), ce dispositif n’est pas opérant pour des réseaux bancaires décentralisant les décisions de crédit à l’échelle de milliers d’agences. Une mesure annuelle, sans sous-limites, serait mieux utilisée car pilotable. La hausse rapide des taux suffit, par elle-même, à modérer la demande de crédit et faire atterrir sans drame les prix de l’immobilier. Les aménagements proposés redonneraient simplement un peu de souplesse aux banques dans l’exercice de leur responsabilité d’analyse des crédits, sans faire de notre pays le Wild West du prêt immobilier. #creditimmobilier #economie #banque #courtage #logement #immobilier #linkedinforcreators
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Bruno Le Maire
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