Six nations: l’Angleterre vient à bout d’une séduisante Italie

Six nations: l'Angleterre vient à bout d'une séduisante Italie
Six nations: l'Angleterre vient à bout d'une séduisante Italie

Les deuxièmes lignes italien Federico Ruzza (en bleu) et anglais Maro Itoje (en blanc) luttent pour le ballon après une touche lors du match Italie - Angleterre du Tournoi des six nations à Rome le 3 février 2024 (Andreas SOLARO)

Les deuxièmes lignes italien Federico Ruzza (en bleu) et anglais Maro Itoje (en blanc) luttent pour le ballon après une touche lors du match Italie – Angleterre du Tournoi des six nations à Rome le 3 février 2024 (Andreas SOLARO)

Un air de déjà-vu pour l’Italie ou les prémices d’une nouvelle ère ? La Nazionale, séduisante en première période, a malmené l’Angleterre qui s’est imposée 27 à 24 lors de la 1ère journée du Tournoi des six nations, samedi.

Pour ses débuts à la tête de l’Italie, Gonzalo Quesada a cru pendant 45 minutes son équipe capable d’un exploit retentissant, une première victoire contre le XV de la Rose en 31 confrontations.

Mais l’ancien international argentin et ses joueurs ont été brutalement ramenés sur terre lorsque les Anglais, brouillons jusque là, ont fait parler leur puissance et leur expérience au retour des vestiaires.

Quesada qui n’a eu qu’une poignée de séances d’entraînement avec ses joueurs depuis sa prise de fonction, connaissait la difficulté de sa tâche: il en a eu l’illustration concrète avec sa jeune Nazionale qui, comme beaucoup d’autres avant elle, a montré deux visages.

Il y a d’abord eu une équipe sans complexes, joueuse et prenant de vitesse une Angleterre empruntée.

Elle est incarnée par les frères Garbisi, Paolo et Alessandro, associée pour la première fois à ce niveau, le cadet inscrivant pour sa 8e sélection un formidable essai sur une percée dans l’axe de Lorenzo Cannone (12e, 10-0).

– L’Angleterre stoppe sa malédiction –

Le deuxième essai italien de l’après-midi est encore plus beau et symbolise l’évolution, plutôt que la révolution, prônée par Quesada.

Sur un ballon récupéré dans leur camp pendant un temps fort anglais, les Azzurri ont pris de vitesse en trois passes leurs adversaires et Tommaso Allan impeccablement servi par Tommaso Menoncello a porté le score à 17-8 (25e).

Mais l’Angleterre, sonnée par la vitesse d’exécution et les ambitions italiennes, a su rester dans le match grâce à un essai en coin d’Elliot Daly après une percée de Tommy Freeman (20e).

Le retour des vestiaires a sonné le glas des espoirs des Azzurri et la rencontre rythmée jusque là a baissé en intensité: la Nazionale a perdu pied physiquement et multiplié les mauvais choix.

L’Angleterre en a profité pour inscrire un deuxième essai par Alex Mitchell et passer pour la première fois en tête grâce à la transformation de George Ford (21-17, 45e).

L’heure de l’Italie passée, l’Angleterre, implacable, s’est envolée grâce à deux nouvelles pénalités de l’ouvreur des Saracens (27-17) et a stoppé sa malédiction des premières journées: elle remporte ainsi son premier match d’un Tournoi des six nations depuis 2019.

– « Beaucoup à améliorer » –

Troisième de la dernière Coupe du monde, l’équipe de Steve Borthwick devra singulièrement s’améliorer pour viser haut dans cette édition 2024, malgré les absences de l’ouvreur Owen Farrell (en pause internationale), de Courtney Lawes (retraite) ou Manu Tuilagi (blessé).

« Je suis très content du résultat, de la réaction de l’équipe qui a bien réagi pour obtenir cette victoire, mais il y a beaucoup de choses à améliorer, l’Italie a marqué trop facilement, nos combinaisons ont laissé à désirer », a reconnu le sélectionneur anglais.

« L’équipe est jeune, cinq joueurs ont fait leurs débuts aujourd’hui, elle est en phase d’apprentissage, on va s’améliorer », a-t-il martelé.

L’Italie peut se consoler en se rappelant qu’elle n’avait jamais été aussi proche de battre l’Angleterre.

« Honnêtement, je ne pense pas à la différence de points entre les deux équipes, même si elle est minime, a insisté Quesada. Je suis fier de l’état l’esprit de mes joueurs, ils ont montré par moments l’équipe qu’on voulait et qu’on pouvait être ».

La Nazionale qui se rendra à Dublin le week-end prochain, peut nourrir l’ambition d’échapper à la 6e et dernière place qui lui colle au maillot depuis 2016 comme l’a montré sa dernière action du match qu’elle a conclu en beauté et pour l’honneur avec un essai de Monty Ioanne (84e).

jr/lve

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