Une plainte a été déposée lundi 12 juin à la suite de la dégradation d’une serre expérimentale dimanche au sud de Nantes pendant une manifestation de militants écologistes, a-t-on appris mardi auprès de la Fédération des maraîchers nantais. Les manifestants étaient venus dénoncer l’exploitation du sable à des fins industrielles. « C’est l’incompréhension la plus complète, je ne comprends pas pourquoi on a piétiné de la nourriture, pourquoi on a détruit des réseaux d’eau (…), je ne comprends pas pourquoi on appelle à brûler un secteur d’activité », a déclaré Emmanuel Torlasco, directeur de la Fédération des maraîchers nantais, un syndicat qui regroupe environ 190 entreprises.
La serre expérimentale visée, dans le village de Pont-Saint-Martin, se trouvait sur le parcours d’un convoi qui a rassemblé dimanche environ un millier de personnes, des centaines de vélos et trente tracteurs. Cette manifestation avait été lancée à l’appel d’un collectif regroupant Les Soulèvements de la Terre et La Tête dans le sable, une association qui lutte pour la protection de cette roche sédimentaire.
Les manifestants ont mené durant leur trajet plusieurs actions de « désobéissance civile », dont celle visant cette serre où ils ont enlevé les plantations existantes pour semer à la place des graines de sarrasin. Un tag « Que brûle l’agroindustrie » a été porté sur les bâches plastiques de la serre. Selon Emmanuel Torlasco, « la serre expérimentale qui fait 3 000 mètres carrés a été dégradée entièrement », les dégâts se chiffrent à « quelques dizaines de milliers d’euros ».
« Ils standardisent le sol »
« Si nous avons choisi de remplacer et réensemencer symboliquement avec du sarrasin bio le muguet industriel et les serres de la Fédération des maraîchers nantais, c’est parce que nous pensons que l’ensemble des terres accaparées par ce lobby devrait être restitué à la polyculture-élevage et au maraîchage diversifié », ont expliqué les organisateurs de la manifestation, dans un communiqué publié sur le site des Soulèvements de la Terre.
« Nous, agriculteurs bio, on part d’abord du sol qu’on a, et on produit suivant le sol qu’on a. Et là, eux, au travers de leur expérimentation, ils standardisent le sol », a estimé Bruno Gris, secrétaire du Groupement des agriculteurs biologiques de Loire-Atlantique. « Après, il n’y a plus de terroir. On ferait ça avec la vigne, tous les vins auraient le même goût. (…) On industrialise tout », a-t-il encore déploré.
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