Une enquête du journal Le Monde révèle comment les footings de la garde rapprochée du président de la République a compromis sa sécurité. Derrière cet imbroglio, Strava : une application qui permet de partager ses propres activités physiques sur Internet.
Des séances de footing publiées sur Internet, rien d’anodin. Pourtant, c’est ainsi que les équipes du journal Le Monde ont pu identifier les membres du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) d’Emmanuel Macron.
Sur Strava, les sportifs du monde entier peuvent publier leurs itinéraires de course, partager des photos, ou commenter les publications des autres utilisateurs.
Plusieurs membres de la garde rapprochée de l’Elysée, ont ainsi pris l’habitude de renseigner le tracé GPS de leurs sorties pédestres, à l’aide d’une montre connectée ou de leur téléphone portable. Selon le quotidien, ces circuits mis en ligne pouvaient parfois permettre d’identifier avec plusieurs jours d’avance le lieu de résidence du président de la République lors de déplacements, alors que cette information était tenue secrète.
Le Monde dit avoir identifié les profils publics de douze agents du GSPR. Entre 2016 et 2024, ils ont mis en ligne les tracés de séances de footings correspondant à plus de 100 déplacements des présidents François Hollande et Emmanuel Macron en France ou à l’étranger. Au total, au moins dix hôtels où a séjourné le chef de l’Etat avant son arrivée ont pu être indentifiés. Ce fut notamment le cas pour un déplacement en 2020 à Vilnius en Lituanie, ou en septembre 2022 pour les funérailles de la reine Elizabeth à Londres.
«L’HABITATION du président TOTALEMENT SÉCURISÉE»
Prévenu par les journalistes du Monde de la publication de cette enquête, le Palais de l’Élysée a tenu à préciser au quotidien que «si le lieu de villégiature du président est également identifié, son habitation est totalement sécurisée, le risque étant donc totalement inexistant», a ajouté la présidence.
Lancé en 2019, Strava se présente «le réseau social des athlètes». L’application permet aux sportifs de collecter puis d’analyser les données d’effort.
En synchronisant Strava avec son smartphone, à une montre connectée, un compteur GPS ou encore un capteur cardiaque, l’utilisateur permet à l’application de récolter des informations concernant la distance parcourue, la durée de la course ou encore sa fréquence cardiaque. Les informations collectées peuvent ensuite être partagées voire accompagnées de photos.
Ce n’est pas la première enquête journalistique consacrée à des données publiées sur Strava par des utilisateurs dont la mission est sensible. En 2018, déjà, France 2 avait expliqué comment l’application permettait de repérer des militaires français en opération extérieure, notamment au Mali ou au Niger, et donc de localiser leurs bases.
«Il est en particulier rappelé de désactiver les fonctions de géolocalisation et de GPS», avait rappelé l’Etat-major aux militaires. Deux ans plus tard, Mediapart avait retrouvé via Strava les profils de plus de 800 soldats français déployés à l’étranger et plus de 200 profils de membres des forces spéciales.
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