Une fois n’est pas coutume, on a bien ri en préparant cette entrevue apéritive. Il a fallu d’abord visionner « Les actualités de Bertrand Chameroy » (« ABC »), sa chronique quotidienne diffusée à la fin de « C à vous », le magazine présenté par Anne-Elisabeth Lemoine, sur France 5. Il y décortique avec humour, images à l’appui, les événements du moment. Puis il s’est agi d’enchaîner avec « Sans filtre », billet d’humeur qui passait chaque lundi sur RTL où, durant une saison, il s’est efforcé de « tordre l’actu pour tenter d’en rire » (son mantra). Mi-journaliste, mi-amuseur, Bertrand Chameroy a appris à soigner ses entrées.
Cette année, à Cannes, où « C à vous » s’est délocalisé pour huit spéciales pendant le Festival, on a vu arriver le trentenaire échevelé en tenue de plongée, en minimoto, en bateau gonflable et même en parachute ascensionnel… devant une « Babeth » sous le charme : « Vous êtes mon James Bond à moi », a lancé la présentatrice au chroniqueur.
A Paris, Bertrand Chameroy, flanqué de son attaché de presse, arrive à pied au Oui mon général !, bar à vin du 7e arrondissement, où il commande un bourgogne après avoir posé, à la demande du photographe, avec un cocktail à base de gin et de Suze qu’il n’a même pas goûté. Le dandy est aussi venu couvert de son impressionnante toison capillaire. « Après des années de psy et beaucoup de recul, j’en ai déduit que la longueur de mes cheveux est proportionnelle à mon bonheur. Je n’ai jamais été aussi heureux », confie le Jason du PAF, dont l’existence n’a pas toujours atteint un tel degré d’extase.
Après un stage au « Grand Journal » de Canal+, un passage par « Morandini ! » sur D8 et une première chronique télé à 22 ans, il est repéré par Cyril Hanouna, qui lance « Touche pas à mon poste ! » (« TPMP ») à la rentrée 2012, sur la nouvelle chaîne D8 (devenue C8 par la suite) : « Ma mère était fière. Tout était à construire, j’étais surexcité ! » Mais, quatre ans plus tard, le 8 mars 2016, le surdoué des plateaux annonce en direct qu’il arrête, contre toute logique carriériste. S’il ne sait pas encore vraiment ce qu’il veut, il sait déjà ce qu’il ne veut pas. « La surexposition a beaucoup joué. Ce serait faux-cul de dire que je n’ai pas choisi ce métier pour la célébrité. Mais pas à ce point-là. » Au-delà, « il y avait de la lassitude et des comportements qui [lui] faisaient plus de mal que de bien ».
« Se manger des murs pour avancer »
Il découvre les téléphones qui ne sonnent plus, les agendas clairsemés. Pourtant, sa traversée du désert est relative, ponctuée par une saison comme chroniqueur hebdo sur Europe 1, en 2017. Il fait même un petit retour furtif en 2018 dans « TPMP ». « C’était une erreur. Ça a duré quatre jours ! » Repris par Europe 1 à la rentrée 2020, il diffuse une chronique applaudie en interne le 18 juin 2021, sur les craintes que suscite l’arrivée de Vincent Bolloré dans la station. Faut-il y voir la cause de son éviction, deux semaines plus tard ? « On n’était pas d’accord sur la ligne éditoriale », reconnaît-il simplement. A la rentrée 2021, lui que les épreuves ont fait mûrir lance son « ABC » dans « C à vous ».
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