L’hebdomadaire londonien The Spectator se rassure dans ses colonnes: il n’y a pas que les Anglais qui ont du mal avec les langues étrangères.
Pourquoi sommes-nous si nuls en anglais? La question défraye régulièrement la chronique. Jusqu’alors les Britanniques s’étaient tus en parfaits gentlemen, n’esquissant à peine plus qu’une moue polie devant nos essais à placer notre langue entre les dents pour les «th» et autres phonèmes périlleux. Les canons d’Oxford s’en prennent aujourd’hui aux héritiers de Molière. Et c’est l’hebdomadaire londonien The Spectator qui, mi-janvier, engage cette insolente question: «Why do the French struggle to speak English?»
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Peut-être aurez-vous besoin que l’on vous traduise le titre: « Pourquoi les Français ont-ils autant de mal à parler anglais? » Le journaliste Patrick West commence par citer une enquête du Times: de nombreux Français ne savent pas saluer basiquement quelqu’un en anglais. Il renchérit avec une étude publiée par Preply, une plateforme en ligne d’apprentissage des langues. Il y a chaque mois 14.800 recherches sur Google Translate pour savoir comment dire «bonjour» dans la langue de Shakespeare. 8100 pour les jours de la semaine. C’est avec «Thursday» que les Français ont le plus de mal, un mot qui suscite 12.000 recherches. La traduction des mots «chemise», «chiffre», «madame», ou encore «merci» donne lieu à 6600 interrogations par semaine sur le même moteur de recherche.
L’histoire d’une rancœur française
L’hebdomadaire londonien veut rassurer ses lecteurs. Si les anglophones sont connus pour leur monolinguisme, qu’ils se décomplexent tout de même! Apparemment, nous serions plus nuls qu’eux. En attendant, on repassera pour trouver une étude sur le niveau des Anglais en français… L’article continue et nous impute «notre orgueil, arrogance et rancœur». Nous voilà habillés pour l’hiver…
Serions-nous donc envieux des Britanniques? Oui, continue le journaliste, «ils pourraient être jaloux que notre langue bâtarde soit devenue la lingua franca», c’est-à-dire la langue privilégiée dans le monde. Rendez-vous en 2050. Selon les prévisions de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), le français pourrait devenir avec le boom démographique des francophones la première langue du monde.
Reste que Le Spectator cite à l’appui nos pages du Figaro, où semblait-il nous déplorions nous-mêmes «notre manque de confiance dans notre niveau d’anglais». Cependant, l’hebdomadaire concède une raison plus prosaïque à notre manque de maîtrise: historiquement, nous n’avions pas besoin de parler anglais. «Quand on parle une langue qui est le moyen de communication dans de vastes régions d’Afrique, des Antilles, du Canada et d’ailleurs, il n’y a pas d’impératif à en apprendre une autre.»
Et l’article de conclure: «En réalité, et paradoxalement, on pourrait presque reprocher aux Français notre monolinguisme. Nous sommes si nombreux à avoir été moqués en France à cause de notre niveau scolaire de français, accueilli par une réponse méprisante en anglais, que nous avons gardé en tête de ne plus jamais réessayer.» What a shame…
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