Un nouvel élu de la République fait l’objet de menaces. Le maire du petit village de Montjoi, dans le Tarn-et-Garonne, a été placé sous protection policière à la suite de menaces de mort survenues après la diffusion d’une vidéo d’un influenceur d’extrême droite le prenant pour cible, a déclaré l’élu samedi 3 juin à l’Agence France-presse (AFP), confirmant une information du quotidien La Dépêche du Midi.
Christian Eurgal, 75 ans, maire sans étiquette de cette petite commune de 190 habitants, est sous protection depuis une semaine après que des menaces de mort ont été proférées contre lui par courriel, sur la messagerie téléphonique de la mairie ou sur les réseaux sociaux, a-t-il indiqué à l’AFP. « On me menace de tout, “on va venir te pendre haut et court”, “le peuple va s’occuper de toi” », a-t-il détaillé. Dans les environs de cette petite commune, des inscriptions sur les routes indiquant la direction du domicile du maire, avec le message accompagné de flèches « Eurgal, fouine de Montjoi », ont été faites à la peinture, a encore raconté l’élu.
Les menaces ont commencé après la diffusion fin mai d’une longue vidéo réalisée par l’influenceur d’extrême droite Papacito qui s’en prend à l’élu, en le qualifiant de « fouine » qu’il faudrait chasser du village de Montjoi. Dans sa vidéo vue plus de 478 000 fois sur Youtube, l’influenceur prend le parti d’un éleveur de porcs du village, en litige avec son voisin britannique sur l’utilisation d’un chemin.
Papacito, qui avait déjà effectué une première vidéo sur l’affaire plusieurs mois auparavant, accuse M. Eurgal d’avoir favorisé le propriétaire britannique aux dépens de l’éleveur, ce que réfute le maire. Mercredi, la maison du propriétaire britannique a été aspergée de peinture rouge, selon M. Eurgal. Des investigations sont en cours, a déclaré sans plus de précision le parquet de Montauban contacté par l’AFP.
« Ces gens-là ont mis ma vie en danger »
Selon La Dépêche du Midi, l’éleveur de porcs avait été condamné en septembre 2022 à 5 000 euros d’amende avec sursis pour après avoir empêché le maire de quitter sa mairie tant qu’il n’aurait pas signé un document. La gendarmerie avait dû finalement intervenir.
« Je représente la République dans ma commune, on est dans un Etat de droit, je ne peux pas admettre que l’on puisse faire des choses horribles », a affirmé M. Eurgal. « Ces gens-là ont mis ma vie en danger, la vie de ma famille en danger », a ajouté l’élu qui a déposé plusieurs plaintes et a indiqué avoir reçu un appel téléphonique de soutien de Dominique Faure, la ministre déléguée chargée des collectivités territoriales et de la ruralité.
Deux individus âgés d’une vingtaine d’années ont par ailleurs été condamnés cette semaine à 3 mois de prison avec sursis pour avoir dérobé lundi le drapeau français accroché au fronton de la mairie, dans le cadre d’une procédure de plaider-coupable, a ajouté le parquet, soulignant que les deux hommes avaient indiqué avoir vu la vidéo de Papacito.
L’affaire de Montjoi survient quelques semaines seulement après la démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), Yannick Morez, le 10 mai, sous la pression de l’extrême droite opposée à un projet de centre d’accueil de demandeurs d’asile dans sa commune, et après qu’un incendie criminel avait visé sa maison.
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